AA / Podgorica

Deux mosquées de la capitale Podgorica et de la ville de Nikšić, au Monténégro, ont été les cibles d'attaques islamophobes ce mercredi Des extrémistes non identifiés sont à l'origine de ces attaques.

Des tags racistes tels que "Srebrenica" ou encore "Nikšić sera une nouvelle Srebrenica" ont été inscrits sur la façade de la mosquée "Haj Ismaël" à Nikšić, unique lieu de culte musulman de la ville.

Qualifié de génocide par la justice internationale, le massacre de Srebrenica reste synonyme du pire des massacres commis en Europe depuis la Seconde guerre mondiale où plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques descendants des Musulmans de l'empire ottoman, âgés entre 7 et 70 ans, ont été tués dans la région de Srebrenica, au mois de juillet 1995, durant la guerre de Bosnie-Herzégovine.

Ces massacres ont été perpétrées par des unités de l'armée de la République serbe de Bosnie (VRS) sous le commandement du général Ratko Mladić, appuyées par une unité paramilitaire de Serbie, dans une ville déclarée "zone de sécurité" par l'Organisation des Nations Unies (ONU). Cette dernière y maintenait une force d'environ 400 Casques bleus néerlandais, présents dans la région de Srebrenica au moment du massacre.

Dans un entretien à l'Agence Anadolu, le représentant de la Fédération islamique à Nikšić, Mirsad Agovic, a qualifié l'attaque de la mosquée de "honteuse".

"Ils n'ont pas réussi à nous intimider depuis les années 1990, et ils n'y parviendront plus", a-t-il proclamé.

Dans la capitale Podgorica, des extrémistes ont inscrit des tags racistes et pro-serbes sur les murs de la place de la mosquée "Osmanagic".

Il est à noter que les Musulmans du Monténégro sont confrontés à des menaces constantes, en particulier ces derniers temps à la suite de l'escalade des provocations menées à leur encontre depuis l'arrivée d'une coalition de droite connue pour sa propension à la Serbie, au pouvoir depuis fin 2020.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi