Mobilisation du 18 septembre: Le Préfet appelle les commerçants « à fermer leurs boutiques »
- Le ministère de l’Intérieur redoute la présence de 10 000 individus radicaux dans les rangs des manifestants

Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le Préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, appelle les commerçants à « fermer leurs boutiques », pour se prémunir des violences qui pourraient intervenir en marge de la mobilisation sociale du jeudi 18 septembre.
Il les appelle par ailleurs à mettre en place « des protections de leurs devantures » alors que des manifestations sont prévues dans de nombreuses grandes villes de France.
Laurent Nuñez s’est dit « très inquiet » de la présence de nombreux casseurs venus pour « en découdre et casser », alors que le ministère de l’Intérieur anticipe la présence potentielle de 10 000 casseurs au coeur des cortèges.
Plus tôt dans la journée, le ministre démissionnaire Bruno Retailleau avait annoncé à l’antenne de BFMTV, le déploiement de 80 000 policiers et gendarmes, 24 Centaures (blindés de la gendarmerie nationale), et 10 canons à eau dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre.
« Je m’attends à une mobilisation qui sera très très forte, avec une journée hybride. On risque d’avoir, tôt le matin, dans la matinée, des bloqueurs, du sabotage, des groupuscules d’ultra-gauche qui veulent casser et qui sont des ultra-violents » a-t-il expliqué.
Il affirmait par ailleurs qu’ensuite, viendront « les cortèges » et soulignait que son « rôle » était de faire en sorte que « ceux qui veulent manifester puissent le faire » mais qu’il « y aura des milliers, sans doute entre 5 et 10 000 individus qui viendront pour la bagarre, pour la casse, animés d’une haine anti-flics et c’est ce qui sera compliqué ».
Le locataire de Beauvau estimait que certains participants à la journée de mobilisation du 10 septembre ayant eu pour ambition de « bloquer le pays » sans avoir « rien bloqué du tout », pourraient revenir jeudi « animé d’un sentiment de revanche » auquel les autorités répondront « avec des moyens massifs » dont « des drones », « des Centaures » (blindés de la gendarmerie nationale) et « des engins lanceurs d’eau ».
« Les consignes sont claires: de la fermeté, de l’autorité. Quand il y aura des blocages, on débloque. Dès qu’il y aura des dégradations, on ira au contact très très vite en étant mobiles pour interpeller et déférer à la justice » avait fait savoir Bruno Retailleau.
Pour rappel, cette nouvelle journée de contestation du 18 septembre s’enracine dans un climat plus large de contestation sociale exacerbé par plusieurs facteurs dont le budget 2026 et la baisse du pouvoir d’achat des Français.
Née sur les réseaux sociaux dans le cadre du mouvement « Bloquons tout », cette mobilisation va conduire à de grosses perturbations notamment dans les transports, les services public ou encore les pharmacies qui seront majoritairement en grève.
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