AA / Istanbul / Fayez Abdulsalam

Le ministère palestinien de la Santé a déploré, ce jeudi, l'augmentation des décès parmi les cadres médicaux de la bande de Gaza avec 496 tués depuis le 7 octobre, suite au décès du docteur Adnan Al-Barsh dans la prison israélienne d'Ofer.

Le ministère a déclaré par voie de communiqué que "Le meurtre du Dr Adnan Al-Barsh dans les prisons de l'occupation (israélienne) a porté à 496 le nombre de morts du secteur médical à Gaza depuis le 7 octobre".

Selon la même source, le bilan des morts dans le secteur médical a atteint les 1 500 blessés, en plus de 309 prisonniers.

"Le meurtre du docteur Al-Barsh ne sera pas le dernier crime, compte tenu du secret total concernant la condition des détenus dans les prisons, et en particulier ceux arrêtés dans la bande de Gaza", a ajouté le ministère.

Le ministère de la Santé a appelé "la communauté internationale, les organisations médicales et de défense des droits de l'homme à intervenir et à protéger les prisonniers contre la torture, le terrorisme et le meurtre".

Plus tôt dans la journée du jeudi, le Club des prisonniers palestiniens (ONG) a fait savoir dans un communiqué que "Deux citoyens de Gaza sont tombés en martyrs dans les prisons israéliennes".

L’ONG palestinienne a rapporté que "les deux martyrs sont le docteur Adnan Ahmed Atiya Al-Bursh (50 ans) de Jabalia (nord de Gaza) et Ismail Abdel-Bari Rajab Khader (33 ans)".

Le Club des prisonniers a expliqué qu'Al-Barash, consultant et chef du service d'orthopédie à l'hôpital Al-Shifa à Gaza, a été arrêté en décembre 2023, alors qu'il se trouvait à l'hôpital Al-Awda (nord) avec un groupe de médecins.

"Selon les informations disponibles qui ont été rapportées aux Affaires civiles palestiniennes (le bureau de contact avec la partie israélienne), Al-Barsh est tombé en martyr dans la prison d'Ofer le 19 avril et son corps est toujours détenu", a expliqué le Club.

Depuis son offensive contre la bande de Gaza le 27 octobre, l’armée israélienne a arrêté des milliers de Palestiniens, parmi lesquels des femmes, des enfants, des cadres médicaux et des agents de la défense civile. Un petit nombre d’entre eux ont ensuite été relâchés, alors que le sort des autres, demeure toujours inconnu.

Depuis le 7 octobre dernier, l'armée israélienne mène une offensive meurtrière contre Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants.

Israël poursuit cette guerre en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant l'arrêt immédiat des combats et de l’ordonnance de la Cour internationale de Justice indiquant des mesures conservatoires pour prévenir un génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.