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Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé, ce jeudi, que les États-Unis n'avaient pas répondu de manière décisive à toutes les propositions de garanties sécuritaires, et plus particulièrement sur la question de la non-expansion de l'OTAN vers l'est.

C’est ce qui ressort d’un premier commentaire de Moscou portant sur la réponse rédigée des États-Unis à l'Initiative sur les garanties sécuritaires.

Lavrov a ajouté, lors d'une conférence de presse, que "le document américain comporte des réactions qui pourraient donner lieu à l'ouverture d'un dialogue sérieux, mais il ne s'est concentré que sur des questions d'une importance mineure", rapporte l'agence russe Spoutnik.

Le ministre russe a souligné que "le document américain n'inclut aucune réponse positive sur la question principale, qui est l’exigence de Moscou d'un arrêt de l'expansion de l'OTAN vers l'est et le déploiement des systèmes offensifs, qui pourraient constituer une menace pour le territoire russe".

Lavrov a exprimé sa conviction que le document américain "sera bientôt divulgué à l'opinion publique, d'autant plus que sa préparation s'est faite en coordination avec tous les alliés de Washington et le gouvernement ukrainien".

Dans ce même contexte, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré dans un communiqué de presse, qu'il n'y avait pas beaucoup de raisons pour placer de l’optimisme dans la réponse des États-Unis à l'initiative russe, rapporte le site d’information russe, Russia Today.

"On ne peut pas dire que les Etats-Unis et l'OTAN aient pris en compte les considérations de la Russie sur les garanties sécuritaires dans leur réponse à ces propositions, ou aient montré une volonté de prendre en compte les préoccupations de Moscou", a ajouté Peskov.

Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé, dans la journée du mercredi, la réception de la réponse de Washington à ses propositions sécuritaires.

En décembre dernier, la Russie a présenté deux projets d'accords avec les États-Unis et l'OTAN portant sur le dossier des garanties sécuritaires, qui occupe désormais une place centrale dans la série de négociations tenues par les deux parties, au cours des dernières semaines.

Ces questions, selon le ministère russe de la Défense, englobent, premièrement, "les garanties que l'OTAN ne s'étendra pas vers l'est aux dépens de l'Ukraine et de tout autre pays", et deuxièmement, "l'obligation de ne pas déployer de nouveaux missiles américains à courte et moyenne portée en Europe, car l'installation d’un tel arsenal pourrait conduire à une détérioration radicale de la situation sécuritaire sur le continent".

La troisième question des propositions russes est centrée, selon le ministère, sur "la limitation des activités militaires en Europe et l'exclusion d'une augmentation de la Force de réaction stationnés".

Récemment, l'administration américaine a averti ses alliés européens d'une éventuelle offensive militaire russe contre l'Ukraine, affirmant que "Moscou envisage de mener une opération en utilisant des agents secrets pour justifier l'invasion".

Les pays occidentaux ont accusé la Russie de mobiliser ses forces armées à proximité de la frontière ukrainienne. Washington a brandi la menace des sanctions contre la Russie si elle "lançait une offensive" contre l'Ukraine.

Pour sa part, la Russie a rejeté les accusations sur les mouvements de ses troupes à l'intérieur de son territoire, et a démenti l'existence d’intentions "agressives" qu’elle aurait envers l'Ukraine.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.