AA / Le Caire

Le ministre israélien de l'Énergie, Yuval Steinitz, a déclaré, jeudi, que des pourparlers avaient lieu entre son gouvernement et l'Autorité palestinienne pour approvisionner les territoires en gaz naturel.

Les propos de Steinitz ont été tenus lors de sa participation aux travaux du Forum de la Méditerranée orientale, qui s'est tenu dans la capitale égyptienne, Le Caire.

Le ministre israélien a déclaré que les pourparlers avec les Palestiniens portaient également sur le développement du champ "Gaza Marine", au large des côtes de la Bande de Gaza sur la Méditerranée, sans plus de détails.

Il n'y a eu aucun commentaire immédiat du gouvernement palestinien, concernant les déclarations du ministre israélien.

Depuis sa découverte à la fin des années 90 du siècle dernier, Israël a refusé les demandes répétées de la partie palestinienne de développer le champ "Gaza Marine" et de transférer le gaz qui y serait produit vers la centrale électrique de la Bande de Gaza.

Steinitz est arrivé mercredi au Caire, parallèlement au début du pompage du gaz israélien vers l'Égypte.

Le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources minérales a annoncé, mercredi dans un communiqué, le début du pompage du gaz naturel israélien de ses champs au large de la côte méditerranéenne.

En vertu des accords conclus au cours des deux dernières années et mis à jour au dernier trimestre de 2019, Israël exportera 85 milliards de mètres cubes de gaz vers l'Égypte au cours des 15 prochaines années.

L'accord initial, signé en février 2018, stipulait que la société israélienne Delek devait exporter 64 milliards de mètres cubes de gaz vers la société égyptienne (privée) Dolphinus Holdings, sur une période de 10 ans, pour une valeur de 15 milliards de dollars.

Le communiqué égyptien indique que cet accord permettra à Israël de transférer des quantités de son gaz naturel vers l'Europe via les usines de Gaz naturel liquéfié égyptiennes.

L'Égypte a annoncé, à la fin de septembre 2018, l'autosuffisance du pays en gaz liquéfié et a cessé de l'importer de l'étranger, ce qui a permis au pays d'économiser environ 2,5 milliards de dollars par an.

Après avoir signé l'accord en 2018, le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi a défendu l'importation de sociétés privées dans son pays, du gaz naturel d'Israël, "car il s'inscrit dans un plan de transformation du pays en centre énergétique régional".