Migrants: Froid glacial et conditions extrêmes, une lutte de survie aux portes de l’UE
- Ces derniers jours, la température est tombée en dessous de 10 degrés à Bihaç, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, zone où est installé le camps de réfugiés de Vucjak.

Bosnia and Herzegovina
AA – Bihaç (Bosnie-Herzégovine)
Près de 500 migrants irréguliers, vivant dans le camp de réfugiés de Vucjak, installé en zone forestière près de la ville de Bihac, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, luttent pour rester en vie suite à l’arrivé des froids glacials.
Le camps, seulement composé de tentes, offre de très mauvaises conditions d’hygiène et de vie. La chute des premières neiges de l’année a davantage aggravé la situation des centaines de migrants vivant dans la zone.
Le camp est situé à une quinzaine de kilomètres de la frontière croate. Les migrants revendiquent l’ouverture des portes frontières croates pour pouvoir rejoindre les pays européens tels que l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’Italie.
Depuis deux jours, les migrants refusent de manger la nourriture distribuée par la Croix-Rouge, protestant le fait qu'ils ne soient pas autorisés à traverser la frontière.
Les migrants se lavent avec l’eau qu’ils obtiennent en faisant fondre la neige et se réchauffent avec le feu qu’ils allument eux-mêmes.
Les migrants, parmi lesquels se trouvent des mineurs de 13-14 ans, ont brandi une pancarte sur lequel ils ont inscrit le message suivant: “Nous mourrons ici. Nous voulons que l’UE ouvre ses frontières.”
Depuis plusieurs mois, les migrants n’ont pas accès à l’eau potable et les déchets envahissent leur cadre de vie. Malgré l’appel des autorités pour un nouvel emplacement pour le camps, aucune démarche n’a été entreprise dans les faits.
- Les migrants ne veulent pas d’aides mais l’ouverture des portes
Le réfugié afghan Mohammed, a expliqué à l’Agence Anadolu que leurs plus grands problèmes actuels sont le froid et la neige.
Il a indiqué que depuis deux jours, la température chute en dessous de zéro degré la nuit.
“Nous ne voulons pas d’aides. Nous voulons l’ouverture des portes et l’autorisation d’avancer. Ce n’est pas une vie ça”, a-t-il lancé.
“Nous ne voulons pas rester en Bosnie-Herzégovine. Il y a des gens qui sont là depuis six mois. Ils nous disent de retourner vers les camps situés dans le sud. Ça ne servira à rien, nous reviendrons ici après l’hiver. La plus grande aide serait de nous ouvrir les portes”, a-t-il ajouté.
Pour sa part, Ekmel, lui aussi migrant afghan, a expliqué qu’ils ont refusé les aides tels que la nourriture, le bois ou encore les poêles de chauffage.
Ekmel a indiqué qu’ils ne dorment pas la nuit pour ne pas mourrir de froid.
Un autre migrant d’origine afghane, Ahmet, explique être arrivé dans le camps une semaine avant.
“Les nuits sont glaciales. La première neige est tombée, le reste est à venir. Il y a beaucoup de neiges dans les montagnes c’est pourquoi, peu de migrants tentent de traverser la frontière”, a-t-il dit.
Ahmet a remercié la Turquie qui a offert des tentes par le biais du Croissant Rouge: “Si ces tentes n’existaient pas, notre situation serait pire”, a-t-il conclu.