Michel Aoun: Former un nouveau gouvernement qui jouira de la confiance du parlement est une priorité
- La position du président libanais, Michel Aoun, a été exprimée lors de sa rencontre avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui effectue une visite officielle au Liban qui se poursuivra jusqu'à vendredi.

Lebanon
AA / Beyrouth
Le président libanais Michel Aoun a déclaré, ce jeudi, qu'il y avait une priorité absolue pour former un nouveau gouvernement qui jouira de la confiance du Parlement libanais.
La position d'Aoun a été exprimée au cours de sa rencontre avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian au palais présidentiel à l'est de Beyrouth, selon un communiqué de la présidence libanaise.
Le président libanais a souligné que "la réalisation des réformes, dont le contrôle financier constitue le premier point, selon l'initiative française annoncée le 1er septembre, est la chose la plus importante pour l'avancement du Liban et la restauration de la confiance des Libanais et de la communauté internationale".
Il a souligné que "former un nouveau gouvernement qui jouit de la confiance du Parlement libanais est une priorité absolue".
Il a souligné qu' "il continuera à faire des efforts pour atteindre des résultats pratiques malgré les obstacles internes et externes et le manque de réactivité des personnes concernées, tout en suivant les principes constitutionnels et la méthodologie adoptée pour former les gouvernements".
Michel Aoun a présenté au ministre Le Drian les étapes du processus de formation du gouvernement, en expliquant les responsabilités constitutionnelles qui lui incombent (à Aoun) en vertu de la Constitution.
Il a souligné sa responsabilité dans le fait de maintenir l'équilibre politique et sectaire pendant la formation du gouvernement, et ce, afin de s'assurer que ce gouvernement gagne la confiance du Parlement, soulignant le coût du temps perdu pour achever le processus de formation du gouvernement.
Aoun a demandé à Le Drian l'aide de la France, en particulier, et les pays européens en général, afin de récupérer l'argent déposé illégalement à l'étranger.
Il a souligné que cela aiderait à réaliser des réformes et à poursuivre ceux qui détournaient les fonds publics ou européens fournis au Liban, ou gaspillaient des fonds par la corruption ou le blanchiment, sur la base de la Convention des Nations Unies contre la corruption.
Le Drian a également rencontré le président du Parlement libanais, Nabih Berri, chez lui, à l'ouest de Beyrouth, et a discuté avec lui des développements internes et régionaux.
Le ministre français des Affaires étrangères est arrivé mercredi soir, pour une visite officielle qui durera jusqu'à vendredi, au moment où Paris exerce davantage de pression pour sortir Beyrouth de sa crise politique.
En raison de divergences politiques, entre Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri, ce dernier n'a pas encore accompli la mission qui lui a été assignée le 22 octobre dernier pour former un gouvernement.
Depuis plus d'un an, le Liban souffre d'une crise économique, la pire depuis la fin de la guerre civile en 1990, qui a engendré un effondrement financier sans précédent dans l'histoire de ce pays arabe.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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