Meurtre dans une mosquée du Gard : le suspect mis en examen pour assassinat à caractère religieux
– Le jeune homme de 20 ans, rapatrié d’Italie, a été présenté à un juge ce vendredi après la violente attaque qui a coûté la vie à Aboubakar Cissé.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le principal suspect du meurtre d'Aboubakar Cissé, poignardé à mort dans une mosquée du Gard, a été mis en examen ce vendredi 9 mai pour "assassinat en raison de la religion".
Citée par BFMTV, la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, a précisé que le jeune homme, âgé de 20 ans, avait agi "dans un contexte isolé", mû par une "envie obsessionnelle de tuer" et non sous l'effet d'une idéologie structurée. Escorté par le RAID, il avait été rapatrié d’Italie quelques heures plus tôt, après s’y être rendu aux autorités le 27 avril, trois jours après les faits.
Aboubakar Cissé, jeune Malien de 21 ans, a été poignardé à 57 reprises alors qu’il priait dans la mosquée de La Grand-Combe, une commune du Gard. Ce meurtre particulièrement violent a provoqué une vive émotion, tant en France qu’au Mali, où la victime a été inhumée en présence de deux ministres maliens.
Le jour des faits, Olivier A. avait laissé des messages explicites sur la plateforme Discord. Il y évoquait son intention de commettre des violences, écrivant notamment : "Je vais le faire aujourd’hui, je vais le faire dans la rue." Ces messages renforcent les soupçons d’une préméditation minutieuse, bien qu’il nie toute haine envers l’islam.
Selon la presse française, Olivier A. aurait tenté de rejoindre l’armée quelques semaines avant le drame. Son père a présenté des excuses publiques à la chaîne BFMTV, décrivant son fils comme "fou", tandis que la famille, visée par des menaces, a été contrainte de quitter La Grand-Combe pour des raisons de sécurité.
Le suspect devait être présenté au juge des libertés et de la détention dans la foulée, afin de statuer sur un éventuel placement en détention provisoire.