AA / Berlin / Erbil Basay

Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré ne voir aucune meilleure option que l’utilisation des avoirs russes gelés pour soutenir l’Ukraine.

S’exprimant devant la presse à Bruxelles, capitale de la Belgique, avant le sommet des dirigeants de l’Union européenne (UE), Merz a indiqué que l’un des deux principaux sujets à l’ordre du jour du sommet serait le soutien à l’Ukraine.

« Pour cela, je souhaite que les avoirs russes gelés soient utilisés. Je ne vois pas de meilleure option », a-t-il déclaré.

Estimant qu’un résultat pourrait être atteint sur ce dossier, Merz a précisé comprendre les réticences de certains États membres de l’UE, en particulier celles du gouvernement belge.

Il a toutefois exprimé l’espoir que ces préoccupations puissent être surmontées collectivement et que l’UE s’engage sur une voie envoyant à la Russie un signal de force et de détermination. « À quel point cela est nécessaire se reflète aussi dans les réactions du président russe au cours des dernières heures », a-t-il ajouté.

Répondant à une question d’un journaliste sur les avoirs russes gelés, Merz a déclaré : « De mon point de vue, c’est vraiment la seule option. Nous sommes essentiellement face à un choix : utiliser des dettes européennes pour l’Ukraine ou utiliser les avoirs russes. Ma position est claire : nous devons utiliser les avoirs russes. »

Rappelant que ces avoirs ont été immobilisés pour une durée indéterminée une semaine plus tôt, Merz a souligné que cela signifiait que la Russie n’y avait désormais plus accès et qu’ils pouvaient, dans ces conditions, être utilisés comme le propose la Commission européenne.

Le chancelier allemand a également indiqué qu’un autre sujet important du sommet serait l’accord de libre-échange entre l’UE et le Marché commun du Sud (MERCOSUR). Il a rappelé que cet accord est négocié depuis 25 ans et estimé que le moment était venu de prendre une décision.

Exprimant son souhait de voir cet accord approuvé, Merz a déclaré : « Si l’UE veut préserver sa crédibilité en matière de politique commerciale dans le monde, elle doit maintenant prendre des décisions. Cette décision doit être l’approbation par l’Europe et le départ, vendredi, du président de la Commission européenne et du président du Conseil pour l’Amérique du Sud afin de signer cet accord. »

* Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc