AA / Berlin / Oliver Towfigh Nia

Le chancelier allemand Friedrich Merz et le président américain Donald Trump ont souligné la nécessité de renforcer la coopération pour mettre fin à la guerre en Ukraine lors de leur premier appel téléphonique vendredi.

Les deux dirigeants ont convenu de l'importance d'une "coopération étroite dans le but de mettre fin à la guerre en Ukraine", a déclaré le nouveau porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, dans un communiqué.

Kornelius a déclaré que Merz s'était également fait l'écho de l'appel de Trump à mettre fin rapidement à la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

"La Russie doit maintenant accepter un cessez-le-feu pour créer un espace de négociation", a ajouté Kornelius, exhortant le Kremlin à prendre des mesures immédiates.

Trump s'est engagé à soutenir "fermement" les efforts de l'Allemagne - aux côtés de la France, du Royaume-Uni, de la Pologne et d'autres partenaires européens - en vue de parvenir à une paix durable dans la région, a-t-il indiqué.

Les deux dirigeants ont également convenu de poursuivre des échanges réguliers et de planifier des visites réciproques aux États-Unis et en Allemagne.

Le dirigeant conservateur Merz, qui a pris ses fonctions mardi en tant que 10e chancelier allemand, a exprimé son soutien total à l'initiative de cessez-le-feu de Trump lors d'une conférence de presse conjointe mercredi avec le président français Emmanuel Macron à Paris.

"Permettez-moi d'être très clair : le président Trump a tout notre soutien pour mettre fin à cette guerre et arrêter les massacres en Ukraine", a déclaré Merz.

"Nous travaillerons en étroite collaboration avec les États-Unis, l'Ukraine et nos partenaires européens en vue d'une paix juste, durable et viable. Dès qu'un cessez-le-feu sera conclu, nous sommes prêts à participer à sa surveillance sous la direction et avec la participation des États-Unis", a-t-il ajouté.

Merz a également annoncé son intention de se rendre à Kiev dans les semaines à venir pour réaffirmer le soutien de l'Allemagne à l'Ukraine.

Interrogée sur d'éventuelles garanties de sécurité pour l'Ukraine, le chancelier a déclaré qu'il était trop tôt pour discuter des détails.

"Tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu permanent et d'accord de paix avec la Russie, nous ne pouvons pas donner d'informations sur l'étendue des garanties de sécurité que nous pouvons offrir à l'Ukraine, car nous ne connaissons tout simplement pas les conditions", a-t-il déclaré aux journalistes.

"De notre point de vue, il est important que les États-Unis restent impliqués dans ce processus et dans un cadre ultérieur de garanties de sécurité pour l'Ukraine. Par-dessus tout, il faut mettre fin à cette guerre de manière permanente et non, comme on le propose actuellement, l'interrompre simplement pour quelques jours", a-t-il ajouté, faisant référence au cessez-le-feu de trois jours décrété par le président russe Vladimir Poutine entre le 8 mai au matin et le 11 mai.

* Traduit par Tuncay Çakmak