Media israélien : Israël gèle le projet de déplacement des habitants de Gaza vers ladite « ville humanitaire » à Rafah
- Il n'y a pas eu de confirmation de la part du gouvernement israélien de cette information rapportée par le quotidien Yedioth Ahronoth

Istanbul
AA / Jérusalem - Istanbul / Khaled Yousef et Tarek Chouiref
Le gouvernement israélien a suspendu le projet de création d'un camp de détention pour les Palestiniens dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, a rapporté un média local, lundi.
Citant un haut responsable des services de sécurité, le quotidien Yedioth Ahronoth a révélé que le projet visant à rassembler des centaines de milliers de Palestiniens dans une prétendue « ville humanitaire » avait été interrompu.
« Il n'y a pas de décision d'aller de l'avant, et aucun plan alternatif n'est sur la table », a déclaré le responsable sous couvert d'anonymat.
Il a ajouté que les dirigeants politiques s'attendaient à un accord sur les otages qui impliquerait un retrait du sud de la Bande de Gaza.
" Il semble qu'ils aient renoncé à cette initiative pour le moment. Le plan a été mis de côté ", a-t-il déclaré.
Israël a dévoilé un plan visant à déplacer l'ensemble de la population de la Bande de Gaza vers ce qu'il a qualifié de « ville humanitaire » à Rafah, et de là, les habitants seront autorisés à émigrer vers d'autres pays.
Selon le journal, les autorités israéliennes auraient décidé d'augmenter le nombre de camions d'aide humanitaire entrant à Gaza à environ 150 par jour, arguant d'« images inquiétantes » en provenance de l'enclave.
Le gouvernement israélien n'a pas confirmé dans l'immédiat cette information.
Dimanche, l'armée israélienne a déclaré qu'elle avait autorisé des largages aériens limités d'aide à Gaza et déclaré ce qu'elle a désigné comme une « pause tactique » dans certaines zones pour permettre les livraisons d'aide.
Les organisations internationales ont qualifié cette décision d'« écran de fumée », accusant Israël de continuer à instrumentaliser la faim en maintenant les points de passage de Gaza fermés depuis le mois de mars.
La crise de la faim à Gaza s'est transformée en catastrophe humanitaire. Des images poignantes montrent des habitants gravement émaciés, dont certains n'ont plus que la peau sur les os, s'effondrant d'épuisement, de déshydratation et d'inanition prolongée.
Malgré les graves pénuries, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a insisté dimanche sur le fait qu'il n'autorisait qu'un « niveau minimum » d'aide, tout en accusant les Nations unies de « répandre des mensonges » sur la situation.
Israël impose un blocus à Gaza depuis 18 ans et, depuis le 2 mars, a fermé tous les points de passage, aggravant ainsi les conditions humanitaires pour les 2,4 millions d'habitants du territoire.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, 147 Palestiniens, dont 88 enfants, sont morts de faim et de malnutrition depuis octobre 2023.
Rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l'armée israélienne poursuit sa guerre contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, tuant près de 60 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants. Les bombardements incessants ont détruit l'enclave et entraîné des pénuries alimentaires.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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