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Martin Griffiths: « les parties yéménites sont incapables de surmonter leurs divergences »

-Dans son intervention par visioconférence devant le Conseil de sécurité, à l’issue de ses trois ans de mission en tant qu’émissaire de l'ONU pour le Yémen.

1 23  | 15.06.2021 - Mıse À Jour : 15.06.2021
Martin Griffiths: « les parties yéménites sont incapables de surmonter leurs divergences »

New York

AA/New York

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a informé le Conseil de sécurité des Nations Unies que les parties yéménites étaient « incapables » de surmonter leurs divergences.

C’est ce qui ressort de l’intervention de Griffiths par visioconférence devant les membres du Conseil de sécurité, lors d'une session qui se tient actuellement (16h00 GMT) au siège des Nations Unies à New York.

Ces déclarations interviennent alors que Griffiths doit quitter incessamment ses fonctions en tant qu'Envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, alors qu’il a occupé ce poste depuis 2018 et dirigé la médiation pour mettre fin au conflit dans ce pays depuis 2014.

Le 12 mai, les Nations Unies ont annoncé la nomination de Griffiths au poste de secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires pour succéder à Mark Lowcock, sans préciser de date pour l’entame de sa nouvelle mission.

« C’est avec regret que je vous informe que les parties yéménites n’ont toujours pas surmonté leurs divergences », a déploré Griffiths.

Il a ajouté que toutes les opportunités de paix présentées aux différentes parties au conflit sont restées vaines.

« Les parties n'ont pas encore surmonté leurs divergences. Alors que le groupe Houthi insiste sur un accord distinct concernant l’utilisation des ports et les aéroports, comme condition préalable à un cessez-le-feu et à l’entame d’un processus politique, le gouvernement yéménite insiste sur la mise en œuvre de toutes les mesures comme un ensemble, incluant le début d'un cessez-le-feu », a expliqué le responsable onusien.

Il a assuré aux membres du Conseil de sécurité que « le cessez-le-feu a une valeur humanitaire indéniable, comme permettre l’ouverture des routes principales ».

Depuis près de 7 ans, le Yémen endure une guerre, qui a engendré la mort de 233 000 personnes. 80% de la population, soit environ 30 millions de personnes, sont devenues dépendantes de l'aide pour survivre, dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.

Depuis 2015, le voisin saoudien dirige une Coalition arabe qui mène des opérations militaires au Yémen pour soutenir les forces pro-gouvernementales, face aux Houthis soutenus par l’Iran et qui contrôlent plusieurs provinces dont la capitale Sanaa depuis 2014.


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

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