Marseille: l’édile de la ville monte au créneau face à l'Islamophobie
- « Je n’accepte pas, et je n’accepterai plus désormais, que ce conseil municipal se transforme en tribunal accusatoire des musulmans », a martelé Benoît Payan, dénonçant les attaques contre cette communauté

Ankara
AA/Marseille
« Croyez-moi, je vous ferai condamner » a lancé le maire de Marseille, Benoît Payan, à certains membres de son conseil municipal qu’il accuse d’avoir tenus des propos racistes dans l’hémicycle.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a annoncé lors d’une séance du conseil municipal, tenue fin avril, qu’il engagerait des poursuites judiciaires contre tout élu tenant des propos racistes, en particulier des discours islamophobes, dans l’hémicycle.
Cette déclaration est intervenue après une séance marquée par des déclarations jugées inacceptables visant la communauté musulmane.
« Croyez-moi, je vous ferai condamner. Vous ne vous amuserez pas ici », a lancé l’édile en clôture de la session, selon des sources locales. Il a également indiqué qu’un avocat examinerait désormais systématiquement les propos tenus lors des conseils municipaux, et que tout dérapage serait signalé au procureur de la République.
« Je n’accepte pas, et je n’accepterai plus désormais, que ce conseil municipal se transforme en tribunal accusatoire des musulmans », a-t-il martelé, dénonçant les attaques contre cette communauté.
Bien que les détails des propos incriminés et des élus concernés n’aient pas été rendus publics, des publications sur les réseaux sociaux suggèrent que des interventions de la droite ou de l’extrême droite auraient provoqué cette réaction ferme.
Cette annonce s’inscrit dans la continuité des prises de position de Benoît Payan contre les discours de haine, comme sa condamnation des banderoles racistes lors d’un match Nice-Marseille en janvier 2025 ou des attaques contre le footballeur Adrien Rabiot en mars 2025.
La décision du maire a suscité des réactions contrastées.
Certains saluent une mesure nécessaire pour lutter contre le racisme dans l’espace public, tandis que d’autres y voient une tentative de limiter la liberté d’expression ou une posture politique à l’approche des élections municipales de 2026.
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