Marine Le Pen qualifie Emmanuel Macron de "petit télégraphiste de l'OTAN et de l'UE"
- Le Président français est de retour d'une tournée diplomatique sur la crise ukrainienne

France
AA/Paris/Fatih KARAKAYA
La candidate d'extrême droite à la présidentielle française, Marine Le Pen, a accusé mercredi le Président Emmanuel Macron, de retour d'une tournée diplomatique sur la crise ukrainienne, d'être le "petit télégraphiste de l'OTAN et de l'UE", lors d’une interview sur la radio Europe 1.
Dénonçant un « mensonge » de la part de Macron qui avait annoncé avoir obtenu « qu’il n’y aurait pas de dégradation et d’escalade », Marine Le Pen a rappelé que le Kremlin avait démenti les affirmations du Président français.
Regrettant « des mauvaises relations depuis des années avec la Russie qui ne facilitent pas les relations diplomatiques quand il y a des crises de telles sortes », Marine Le Pen s'en est prise à Emmanuel Macron. "Il est arrivé à Moscou non pas comme le Président français mais comme le petit télégraphiste de l’OTAN et de l'Union européenne, ce qui lui a offert un accueil dont la froideur n’a échappé à personne", a estimé la candidate à la présidentielle qui peine à rassembler les 500 signatures pour valider sa candidature. Elle reprend, ainsi, une formulation utilisée par le Socialiste François Mitterrand en 1980 contre son adversaire et président à l'époque, Valéry Giscard d'Estaing.
Concédant que « cette crise peut dégénérer », Le Pen a, toutefois, affirmé « ne pas croire à l’invasion de l’Ukraine par la Russie » avant d’accuser l’OTAN de « déroger à une entente tacite dans les années 1990-91 qui prévoyait des Etats tampons non membres de l’OTAN entre la Russie et les pays membres ».
"En voulant faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN, il y a une rupture de cet accord non écrit et donc la Russie masse ses troupes à la frontière ukrainienne", a expliqué Marine Le Pen.
Pour rappel, la candidate de l’extrême droite souhaite que la France quitte le commandement intégré de l'OTAN. Elle s’est, également, prononcée contre l’adhésion de l’Ukraine dans l’Alliance transatlantique.
Les pays occidentaux ont accusé la Russie de mobiliser ses forces armées à proximité de la frontière ukrainienne. Washington a brandi la menace des sanctions contre la Russie si elle "lançait une offensive" contre l'Ukraine.
Pour sa part, la Russie a rejeté les accusations sur les mouvements de ses troupes à l'intérieur de son territoire, et a démenti l'existence de velléités belliqueuses envers l'Ukraine.
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