AA / Washington / Rabia Iclal Turan

Le Secrétaire d'État américain Marco Rubio a affirmé, jeudi, que Washington était « préoccupé » par la situation humanitaire dans la Bande de Gaza, soulignant l’urgence de faire parvenir l’aide humanitaire dans l’enclave.

S’exprimant devant la presse en marge de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Antalya, en Türkiye, Rubio a précisé s’être entretenu plus tôt dans la journée avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

« Le président (Donald Trump) a évoqué ce sujet dans un discours récemment — le peuple de Gaza mérite un avenir meilleur que celui qu’il a connu sous le Hamas », a déclaré Rubio, ajoutant : « Nous pensons que l’élimination du Hamas est la voie vers la paix. »

Et de poursuivre : « Nous sommes préoccupés par la situation humanitaire. Les Israéliens, avec le soutien des États-Unis, ont proposé un plan pour acheminer l’aide de manière à ce qu’elle ne soit ni détournée ni volée par le Hamas. »

Ces propos interviennent alors que la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis, a annoncé le lancement d’une opération d’aide à destination de l’enclave assiégée dans un délai de deux semaines.

Cependant, cette initiative fait l’objet de critiques de la part de l’ONU et d’organisations humanitaires, qui estiment qu’elle pourrait s’avérer insuffisante, qu'elle mette en danger les civils et contribue à des déplacements forcés.

« J’ai entendu ces critiques. Nous sommes ouverts à une alternative si quelqu’un a un meilleur plan, mais nous soutenons toute aide qui ne tomberait pas entre les mains du Hamas », a déclaré Rubio.

De son côté, le porte-parole adjoint du Département d’État, Tommy Pigott, a salué la création de la GHF, la qualifiant de « solution innovante » face à une crise urgente.

Interrogé sur le financement du projet et le rôle que joueraient les États-Unis, Pigott a renvoyé les questions à la fondation elle-même.

Depuis le 2 mars, Israël maintient les points de passage vers Gaza fermés à l’acheminement de nourriture, de médicaments et d’aide humanitaire, aggravant une situation déjà catastrophique selon plusieurs rapports émanant de gouvernements, d’ONG et d’institutions internationales.

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne mène une guerre génocidaire contre la Bande de Gaza, ayant coûté la vie à près de 53 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba