Marche pour la Palestine de Paris à Bruxelles : des Français appellent à la fin du "génocide" à Gaza
- Des membres d'Urgence Palestine interrogés par Anadolu expriment leur solidarité envers Gaza alors que les bombardements indiscriminés d'Israël se poursuivent depuis le 7 octobre dernier

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La marche pour la Palestine, qui s'est élancée de Paris pour Bruxelles le 20 janvier, a rassemblé des centaines de personnes unies par un but commun : attirer l'attention sur la crise humanitaire qui se poursuit dans la bande de Gaza et encourager l'action internationale pour un cessez-le-feu immédiat et durable au Proche-Orient.
Anadolu a interrogé deux membres du collectif Urgence Palestine présents ce samedi place de la République, dans la capitale parisienne, sur leurs espoirs et objectifs à travers leur manifestation de soutien aux Palestiniens qui devrait arriver à Bruxelles le 1ᵉʳ février.
Parmi eux, François, "petit entrepreneur de Palaiseau", et Néva, militante au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ont partagé leurs perspectives.
- L'indignation militante
François, membre d'Urgence Palestine, a exprimé son indignation face aux pertes humaines à Gaza, soulignant la nécessité d'une action européenne pour arrêter les bombardements israéliens. « 25 000 morts à Gaza, c'est insupportable ! », a-t-il déclaré avec ferveur, avant d'appeler à un cessez-le-feu et à la paix au Proche-Orient.
Il a également exprimé son espoir que la marche de Paris à Bruxelles jusqu'au 1ᵉʳ février, coïncidant avec la réunion du Parlement et du Conseil européens, incitera l'Europe à agir.
"Il faut un cessez-le-feu, il faut une paix, il faut vraiment quelque chose pour les Palestiniens. C'est insupportable !", s'est-il indigné.
Le membre d'Urgence Palestine a appelé l'Union européenne à "sanctionner ce gouvernement d'extrême droite d'Israël qui est insupportable, qui a une politique insupportable, à bombarder aveuglément", a-t-il ajouté.
- Dénonciation d'un "génocide"
Néva, également membre d'Urgence Palestine, a décrit la situation à Gaza comme un "génocide", avec des civils manquant de nourriture, d'eau et de nécessités de base.
La militante du NPA a insisté sur la nécessité de soutenir les Palestiniens et critiqué l'attitude du Gouvernement français, qu'elle perçoit comme favorable à Israël. "Nous voulons que les Palestiniens entendent qu'on est là pour eux", a-t-elle déclaré, soulignant l'importance de la solidarité collective et de la pression internationale pour que cessent les bombardements d'Israël sur la population civile de Gaza.
Néva a aussi exprimé son espoir de voir une réponse plus ferme et coordonnée de la part des institutions internationales face à la crise en Palestine, s'interrogeant sur le rôle de la France et de l'Europe pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
- Situation humanitaire en Palestine
Pour rappel, l'armée israélienne mène une guerre destructrice contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, tuant au moins 24 927 personnes et en blessant 62 388 autres. Les bombardements intensifs et indiscriminés des forces armées israéliennes sur l'enclave palestinienne ont provoqué le déplacement de plus de 85 % de la population de la bande de Gaza, selon l'Organisation des Nations unies (ONU) et les autorités palestiniennes.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA) a déclaré, vendredi, que 344 Palestiniens avaient été tués en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, depuis le 7 octobre, faisant de 2023 l'année la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie.
Israël fait actuellement face à une procédure pour "crime de génocide" intentée par l'Afrique du Sud à son encontre devant la Cour internationale de justice de l'ONU, à La Haye (Pays-Bas).