AA / Tunis / Majdi Ismail

Quelque 21 000 policiers et gendarmes mobiles seront déployés dans toute la France pour encadrer les manifestations contre l’extrême droite ce week-end ont rapporté vendredi plusieurs médias locaux citant une source policière.

Ce dispositif des forces de l’ordre, ‘’avec quarante-cinq unités de forces mobiles – CRS et gendarmes mobiles’’, s’ajoutera aux effectifs territoriaux ‘’soit l’équivalent de 18 000 membres des forces de l’ordre’’, rapporte Europe 1.

Cinq confédérations syndicales et de nombreuses associations, ont appelé l’ensemble de la gauche à descendre dans la rue ce week-end à travers toute la France dans l’espoir de mobiliser des électeurs pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir, au pire, d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale.

La mobilisation contre la montée du parti d'extrême droite Rassemblement national [RN] et ses perspectives de victoire aux législatives, comprendra 150 actions à travers le pays, avec 50 000 à 100 000 personnes attendues dans la capitale parisienne selon les estimations de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), et jusqu’à 350 000 dans l’Hexagone.

A Paris, le cortège s’élancera samedi à partir de 14 heures de la place de la République en direction de Nation, via Bastille.

Dans un télégramme adressé vendredi aux préfets, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, souligne que la ‘’période qui conduit au scrutin est caractérisée par des appels à des manifestations de voie publique, susceptibles d’entraîner des troubles graves à l’ordre public.’’

"Les premières réactions constatées, notamment de l'ultragauche, conduisent les services de renseignement à considérer la période préélectorale et celle suivant le scrutin comme extrêmement sensibles. Ces réactions peuvent faire naître de violents affrontements entre ultradroite (2 700 individus suivis) et ultragauche (5 500 individus suivis)’’, écrit le locataire de la place Beauvau. ‘’Vous devez particulièrement être attentif à la protection des personnes et des biens pour garantir, avec tact mais fermeté, l'ordre républicain, insiste le ministre, selon la même source.

Dans leur première déclaration commune sous le nom ‘’Front populaire’’, le Parti socialiste, le Parti communiste, les Écologistes et La France insoumise avaient appelé dès lundi soir à ‘’rejoindre les cortèges’’ des manifestations contre l’extrême droite prévues samedi et dimanche.

Le revers de la majorité présidentielle [Renaissance] aux élections européennes - remportées à plus de 31% par le RN - ainsi que la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée dans la foulée par Emmanuel Macron, ont provoqué un séisme politique en France qui ne cesse de faire des remous.