Manifestation "vérité pour Adama" : Enquête administrative ouverte après des violences policières sur trois journalistes
Ces violences, filmées par Anadolu, montrent les journalistes Clément Lanot, Pierre Tremblay et Florian Poitout être violemment pris à partie avant d’être projetés au sol par des agents de police.
France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
La préfecture de police de Paris a ouvert une enquête administrative après les violences exercées samedi après-midi par des forces de l’ordre sur trois journalistes en marge de la manifestation organisée par la comité « Vérité pour Adama », selon une information relayée dimanche par BFMTV.
« Une enquête administrative a été ouverte immédiatement, afin d'établir avec exactitude les circonstances des faits, concomitants à des interpellations que le préfet de police assume pleinement, les violences commises contre les forces de l'ordre, survenues en plus dans le contexte d'une manifestation interdite, étant intolérables », a fait savoir la préfecture citée par la même source.
Ces violences, filmées par Anadolu, montrent les journalistes Clément Lanot, Pierre Tremblay et Florian Poitout être violemment pris à partie avant d’être projetés au sol par des agents de la BRAV-M (brigade de répression de l’action violente motorisée), alors qu’ils étaient parfaitement identifiables et criaient qu’ils étaient journalistes.
Dans un communiqué de presse publié dès samedi soir, Florian Poitout a annoncé qu’il saisissait l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) suite à « des violences à (son) encontre et à la détérioration de (son) matériel ».
De son côté, Clément Lanot a fait savoir, sur ses réseaux sociaux, que « ce n’est pas la première fois » que cette brigade prenait pour cible des journalistes « clairement identifiables ».
Le HuffPost, pour lequel travaille Pierre Tremblay, a pour sa part dénoncé des violences « scandaleuses et inacceptables ».
« Les journalistes devraient, pouvoir couvrir de tels événements, et rendre compte du comportement des autorités, sans crainte de se prendre eux-mêmes des coups de la part de policiers » rappelle le média.
Pour rappel, ces violences ont été exercées alors que les journalistes visés filmaient l’interpellation de Youssouf Traoré, frère d’Adama Traoré (tué en juillet 2016 pendant une interpellation).
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