Manifestation pro-Palestiniennes à Paris: Le cortège surveillé par drone
-Le préfet de police de Paris a officiellement autorisé « la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de caméras installées sur des aéronefs ».

Provence-Alpes-Cote d Azur
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a pris un arrêté autorisant « la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de caméras installées sur des aéronefs » durant la manifestation pro-palestinienne organisée mercredi à Paris.
Alors que la mobilisation se poursuit pour le troisième soir consécutif jusque tard dans la nuit, à travers des cortèges sauvages, les autorités ont donc souhaité surveiller les divers défilés à distance.
Selon le correspondant d’Anadolu présent sur place, un drone était bien visible à la tombée de la nuit au-dessus de la zone dans laquelle se trouvaient les manifestants.
Lundi et mardi, les forces de l’ordre ont été complètement débordées par le nombre de manifestants ayant emprunté divers itinéraires pour marquer leur soutien au peuple Palestinien.
Elles ont été contraintes de faire usage de grenades lacrymogènes et de charger les contestataires à plusieurs reprises tandis que le périphérique a été envahi par des centaines de personnes mardi soir.
Au cœur du cortège les manifestants ont scandé de nombreux slogans dont « Israël assassin, Macron complice », « enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine » ou encore « Netanyahou assassin ».
Ils réclament principalement un cessez-le-feu feu immédiat mais également la reconnaissance d’un Etat Palestinien par la France et l’application de sanctions dissuasives contre Tel Aviv.
Pour rappel, des dizaines de Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués et blessés, dimanche soir, dans un bombardement israélien visant les tentes de personnes déplacées dans la région de Tal al-Sultan, au nord-ouest de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.
Le bombardement, mené sans préavis et sans demander l'évacuation des personnes déplacées, a visé une zone supposément sûre.
Il est intervenu deux jours après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a émis un ordre d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre israélienne sur Rafah.
Depuis le 6 mai, Israël a entamé une offensive terrestre contre Rafah s’emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L’opération israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare.
L'attaque israélienne a contraint au moins 810 000 Palestiniens à fuir Rafah, qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont environ 1,4 million de déplacés qui avaient été contraints de quitter d'autres régions de la Bande de Gaza.
S’agissant de l'offensive israélienne à Rafah et suite à l'ordre émis par la CIJ, la diplomatie française avait exprimé son engagement, le 20 mai courant dans un communiqué, en faveur de « la recherche d’une solution politique durable dans la région, la seule qui permette de rétablir un horizon de paix et de mettre fin aux souffrances des Israéliens comme des Palestiniens ».