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Malaisie : Kuala Lumpur enquêtera sur les violations des droits des Ouïghours

- Un institut international mènera une étude sur les informations faisant état de violations présumées des droits des Ouïghours en Chine

Mourad Belhaj  | 30.12.2019 - Mıse À Jour : 30.12.2019
Malaisie : Kuala Lumpur enquêtera sur les violations des droits des Ouïghours

Ankara

AA - Kuala Lumpur - Omer Faruk Yildiz

Le gouvernement malaisien a nommé un institut international pour mener une étude sur les allégations de violations des droits humains commises contre la population musulmane ouïghoure de Chine.

Le ministre malaisien des Affaires étrangères, Saifuddin Abdullah a déclaré que l'Institut international de la pensée et de la civilisation islamiques (ISTAC) avait été chargé de rédiger un rapport détaillé sur la situation des Ouïghours dans la province chinoise du Xinjiang.

"La Malaisie ne soutiendra aucun rapport du gouvernement chinois aveuglément, mais ne critiquera pas ouvertement la Chine", a déclaré Abdullah aux journalistes selon le journal malaisien de langue anglaise New Straits Times.

"Nous voulons vérifier la véracité de chaque rapport que nous recevons sur les incidents (au Xinjiang)", a-t-il ajouté.

La région occidentale du Xinjiang en Chine abrite 10 millions de Ouïghours. Le groupe musulman turc, qui représente environ 45% de la population du Xinjiang, accuse depuis longtemps les autorités chinoises de discrimination culturelle, religieuse et économique.

La Chine est accusée de mener des politiques répressives contre les Ouïghours et de restreindre leurs droits religieux, commerciaux et culturels.

Selon des responsables américains et des experts des Nations unies (ONU), jusqu'à 1 million de personnes, soit environ 7% de la population musulmane du Xinjiang, ont été incarcérées dans un réseau en pleine expansion de camps de "rééducation politique".

Dans un rapport de septembre dernier, Human Rights Watch a accusé la Chine de mener une "campagne systématique de violations des droits de l'Homme" contre les musulmans ouïghours au Xinjiang.

La Chine nie ces accusations, affirmant que les Ouïghours suivent des cours dans des "centres de formation professionnelle".

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