Makhlouf, oligarque du régime déchu d’Assad, critique la demande de « fédération » du religieux Gazal
- Il appelle la population au calme et critique les risques liés aux revendications de fédéralisation
Syria
AA / Damas / Omer Koparan
Rami Makhlouf, l’un des oligarques du régime déchu en Syrie et proche de la famille d’Assad, a réagi aux appels du religieux Gazal Gazal à organiser des manifestations hostiles à la nouvelle administration dans la région côtière ainsi qu’à sa demande de « fédération ».
Makhlouf, dont on ignore où il se trouve depuis la révolution, a publié un message sur son compte sur les réseaux sociaux au sujet des manifestations organisées contre l’administration de Damas, dimanche, dans la région côtière syrienne englobant les provinces de Lattaquié et de Tartous, ainsi que dans certaines autres provinces.
« Malheureusement, certaines personnes nous entraînent sur une voie très dangereuse, une voie sans retour. Nous sommes entraînés dans des affaires dans lesquelles les Alaouites ne devraient jamais être impliqués », a déclaré Makhlouf, appelant la population au calme et l’exhortant à rester chez elle.
Visant le religieux Gazal Gazal, qui a appelé la population à descendre dans la rue, Makhlouf a poursuivi : « Quel en a été le résultat ? Quelques personnes sont sorties. Par exemple, cheikh Gazal est apparu en ouvrant sa poitrine. Qu’est-ce que cela signifie ? Devons-nous tous disparaître aujourd’hui, pour quoi, pour le fédéralisme ? »
Cousin de Bachar al-Assad, Makhlouf a également affirmé dans son message : « Aujourd’hui, nous parlons de fédéralisme, mais il est clair que sans une force capable de nous protéger, le fédéralisme n’a aucune valeur. »
Gazal Gazal, président du Haut Conseil islamique des Alaouites de Syrie et de la diaspora, connu pour sa proximité avec le régime déchu, avait appelé ses partisans à organiser des manifestations dimanche afin de réclamer une fédération politique, une protection internationale et de protester contre l’administration de Damas.
Lors de ces manifestations hostiles à l’administration, qui ont par endroits dégénéré en violences, des individus armés se sont livrés à des provocations et des groupes aux opinions opposées sont également intervenus. Les incidents ont fait 4 morts et 108 blessés.
* Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
