AA / Washington / Michael Hernandez

Il est "horrible de voir" des enfants palestiniens extraits des décombres dans la Bande de Gaza assiégée, a déclaré la Maison Blanche, mardi, alors que les frappes aériennes israéliennes se poursuivent dans l'enclave côtière et que l'invasion terrestre s'intensifie.

"Il est triste de voir, il est horrible de voir les images de jeunes enfants extraits des décombres, et de constater que beaucoup d'entre eux ne s'en sortent pas", a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.

"Le Hamas met ces enfants et leurs familles en danger en ne les laissant pas partir, en les encourageant à rester, en s'abritant dans leurs maisons, en construisant des tunnels sous leurs hôpitaux et en prenant des enfants en otage", a-t-il ajouté, faisant référence à une partie des plus de 200 personnes enlevées par le Hamas il y a un mois.

Interrogé sur le fait de savoir si les États-Unis imposent des restrictions quant à l'utilisation à Gaza des armes qu'ils fournissent à Israël, Kirby a répondu : "Nous fournissons une assistance en matière de sécurité à tout pays étranger, y compris Israël, en nous attendant à ce que ces armes soient utilisées dans le respect du droit des conflits armés".

"Ce n'est pas différent pour Israël", a-t-il dit, ajoutant : "Nous allons continuer à les exhorter à faire preuve d'autant de discernement et de prudence que possible".

Israël a lancé une offensive aérienne et terrestre contre la Bande de Gaza, à la suite de l'attaque transfrontalière menée par le mouvement de résistance palestinien Hamas, le 7 octobre dernier, qui a fait plus de 1 600 morts en Israël. Au moins 10 328 Palestiniens, dont 4 237 enfants et 2 719 femmes, ont été tués à Gaza.

Alors que le nombre de morts ne cesse d'augmenter, les produits de première nécessité viennent de plus en plus à manquer à Gaza après le "siège total" imposé par Israël à l'enclave, qui a pratiquement interrompu l'acheminement de l'aide humanitaire.

Au cours du mois qui s'est écoulé depuis le début de la guerre, un peu plus de 500 camions - ce qui aurait représenté une journée de livraison avant la guerre - sont parvenus à entrer dans la Bande de Gaza.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj