AA / Yémen / Murad Arifi

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Khaled Al-Yamani, a déclaré, samedi, que les commentaires de l'envoyé de l'ONU au Yémen, Martin Griffiths, justifiaient et défendaient la position des Houthis.

Selon al-Yamani qui préside la délégation du gouvernement yéménite aux consultations de Genève, les Houthis "n'ont pas respecté leurs obligations envers l'ONU, et ont montré qu'ils étaient habitués à déjouer toutes les consultations de paix".

"Nous exprimons notre mécontentement face aux déclarations de l'envoyé de l'ONU", a déclaré le ministre yéménite, lors d'une conférence de presse. "Nous nous attendons à ce que l'ONU fasse preuve de fermeté" pour faire avancer le processus de paix.

Le ministre yéménite a souligné que son gouvernement n'avait pas confiance dans les déclarations des Houthis. Il a également insisté que la solution au Yémen passait obligatoirement par l'ONU et ses résolutions, notamment la résolution 2216, qui exige le retrait des Houthis des villes et la remise de leurs armes au gouvernement.

En effet, les excuses présentés par les Houthis qui se sont dits incapables de se rendre à Genève sont "fragiles", selon al-Yamani. "Tout le monde sait que ces excuses ne sont pas acceptables, et nous sommes surpris d'entendre parler que les Houthis étaient impatients de participer aux négociations", a-t-il asséné.

Plus tôt dans la journée, dans des déclarations à la presse, Griffiths a refusé de faire porter la responsabilité de l'échec des pourparlers qui devaient commencer jeudi à Genène à une partie bien déterminée. L'émissaire onusien a également souligné que" la délégation des Houthis avait hâte d'y assister, mais que des circonstances l'en ont empêché", sans donner plus de précisions.

L’envoyé de l’ONU a par ailleurs indiqué qu’il se rendait à Mascate et à Sanaa pour discuter avec les dirigeants Houthis et exposer les résultats des discussions avec la délégation gouvernementale au cours des derniers jours.