AA / Bogota, Colombie / Laura Gamba

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé, lundi, que huit navires militaires américains, 1 200 missiles et un sous-marin ciblaient son pays. Sa déclaration intervient en réaction au déploiement militaire des États-Unis dans les Caraïbes.

« Huit navires équipés de 1 200 missiles et un sous-marin ciblent le Venezuela », a déclaré Maduro à un groupe de journalistes étrangers à Caracas. Il a qualifié ce déploiement de menace « extravagante, injustifiable, immorale, sanglante et absolument criminelle », ajoutant que le Venezuela faisait face à « la plus grande menace qu’ait connue le continent au cours des cent dernières années ».

Les tensions entre l’administration Trump et Maduro se sont récemment intensifiées après l’envoi par Washington d’un contingent militaire dans le sud de la mer des Caraïbes. Les États-Unis affirment que cette force vise à lutter contre les cartels criminels et le trafic de drogue.

Ce mouvement de troupes a coïncidé avec la hausse à 50 millions de dollars de la récompense offerte pour l’arrestation de Maduro et avec la désignation de son gouvernement comme « groupe terroriste ».

« Ils tentent de me diaboliser », a déclaré Maduro lors d’une conférence de presse. « Nous n’allons accepter le modèle de personne imposé sur nous. »

« Nous avons déclaré la préparation maximale du Venezuela : face à la pression maximale, préparation maximale », a-t-il ajouté.

Maduro a également attribué ces récentes mesures aux factions républicaines de Floride, qui selon lui jouent un rôle clé dans l’administration Trump. « Nous assistons à la prise de pouvoir de la mafia de Miami sur la Maison-Blanche et le Département d’État », a-t-il accusé.

S’adressant directement à Donald Trump, Maduro a averti que le secrétaire d’État Marco Rubio « veut se couvrir les mains de sang, de sang caribéen et latino-américain ».

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba