Madagascar : La peste fait près de 50 morts, selon un nouveau bilan
- Le dernier bilan qui datait du 3 octobre faisait état de 28 morts et 150 cas suspects

Antananarivo
AA/Antananarivo/Sandra Rabearisoa
La peste continue de faire, chaque jour, des victimes à Madagascar, portant le nouveau bilan à 48 morts, d'après les données du ministère malgache de la santé communiquées mardi.
Le dernier bilan datant du 3 octobre dernier faisait état de 28 morts et 150 cas suspects.
D'après les dernières données, 48 décès, 449 cas suspects dont 322 cas de peste pulmonaire et 123 cas de peste bubonique, ont été enregistrés depuis le mois d’août dernier, date à laquelle les premiers morts ont été enregistrés.
Toujours selon le ministère, 22 des 119 districts que compte la Grande Ile sont, actuellement touchés par l’épidémie.
Malgré la situation, le Président de la République de Madagascar Hery Rajaonarimampianina, s'est voulu rassurant. « Nous disposons des moyens nécessaires pour faire face et endiguer l'épidémie de peste à Madagascar. Il n'y a pas de raison de paniquer », a-t-il déclaré mardi, lors d'une conférence de presse tenue dans la capitale Antananarivo.
Le Président malgache a effectué une visite au sein d’une Centrale d'Achats de Médicaments Essentiels et de Matériel Médical de Madagascar à Tanjombato, qui a fait parvenir un lot de médicaments contre la peste.
Le chef de l'Etat a, par la suite, assisté à une réunion de la cellule de crise sur la peste au Ministère de la Santé Publique à Ambohidahy, Antananarivo, la capitale, avant de visiter les laboratoires de l'Institut Pasteur de Madagascar à Avaradiha, toujours dans la capitale.
Rajaonarimampianina a, en outre, mis en garde, les "personnes malintentionnées qui diffusent des rumeurs et fausses nouvelles au sujet de la peste sur les réseaux sociaux".
Du côté de la population, les positions sont mitigées. Si certains citoyens font part de leurs inquiétudes, d'autres se montrent relativement sereins face à l'épidémie.
« Personnellement, je n’ai pas vraiment peur, je multiplie juste les mesures d’hygiène comme le lavage des mains avec du savon et le nettoyage de ma maison ainsi que ses environs », confie Ravaomanana Alice une habitante d’Ambohimiandra, quartier de la capitale.
Malgré le fait de résider à proximité du centre hospitalier de prise en charge de la peste (CHAPA) à Ambohimiandra, la jeune femme estime que "l’important c’est de savoir rester propre".
Dans les quartiers de la capitale, des centres de santé privés ont été mobilisés pour soigner les malades de la peste ou les centres de santé de base, qui sont des établissements publiques sous le contrôle du ministère de la santé.
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