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Macron à l’ONU : Israël n’aura ni sécurité ni stabilité tant que la guerre sera permanente

- À la tribune, le Président français détaille un chemin de paix fondé sur cessez-le-feu, otages, démantèlement du Hamas et deux États.

Ümit Dönmez  | 24.09.2025 - Mıse À Jour : 24.09.2025
Macron à l’ONU : Israël n’aura ni sécurité ni stabilité tant que la guerre sera permanente Source : ONU

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Le Président français a affirmé qu’« il ne peut pas y avoir de sécurité, de stabilité pour Israël si c’est une guerre permanente avec tous les voisins qui est conduite ».

Lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations Unies, ce mardi, Emmanuel Macron a présenté un cap articulé autour d’un cessez-le-feu à Gaza, de la libération des otages, de la démilitarisation et du démantèlement du Hamas, et d’une reconnaissance réciproque de deux États.

Le chef d’État français a salué la dynamique enclenchée avec la « déclaration de New York » portée avec l’Arabie saoudite, se réjouissant d’un large ralliement : « Nous sommes 142 membres de cette assemblée. »



- Proche-Orient (Palestine, Liban, Syrie, Iran)

Le Président français a décrit le séquençage qui, selon lui, ouvre la voie à la paix : « La paix immédiate, libération des otages, cessez-le-feu, la stabilisation de Gaza, la démilitarisation et le démantèlement du Hamas, et une reconnaissance réciproque de deux États, et un État de Palestine démilitarisé reconnaissant Israël, et un État d’Israël reconnaissant un État de Palestine. » Il a précisé l’objectif régional : « Paix avec la Palestine en Cisjordanie et à Gaza et à travers Jérusalem. » Pour rappel, ce lundi, le chef d'État français a annoncé la reconnaissance de l'État palestinien par son pays.

Au Liban, la ligne est posée : « Le Liban respire mieux quand le Hezbollah est moins fort. Le Liban respirera encore mieux quand l’ensemble des caches d’armes, quand l’ensemble des armes détenues par le Hezbollah seront reprises à la main des forces armées libanaises. Il n’y a pas d’autre choix. » Paris « réunira […] prochainement une conférence de soutien à la reconstruction du Liban ».

Sur la Syrie, le chef d’État français a estimé : « La Syrie doit retrouver son unité et sa souveraineté. La Syrie est plus libre depuis que le régime d’Assad est tombé. »

Concernant l’Iran, Emmanuel Macron a annoncé : « La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont déclenché d’un accord commun le processus menant au rétablissement de toutes les sanctions internationales prises précédemment contre l’Iran », avant d’avertir : « Les prochaines heures seront déterminantes. […] Soit l’Iran fait un geste […] soit les sanctions devront s’appliquer. J’aurai l’occasion de m’en entretenir demain avec le président Pezeshkian. »


- Russie – Ukraine

Le Président français a rappelé la portée mondiale du conflit : « L’agression russe n’est pas le problème de l’Europe, mais celui de nous tous ici. » Il a défendu des garanties de sécurité durables pour Kiev : « C’est pourquoi la France, avec le Royaume-Uni, a bâti une coalition des volontaires rassemblant 35 nations pour donner à l’Ukraine des garanties indispensables à sa sécurité dans la durée. » Il a dénoncé « des volontés de déstabilisation russe » en Europe et appuyé la perspective de négociations lorsque les conditions seront réunies : « L’Ukraine l’a dit souvent, elle est prête à cesser le feu et accepte la négociation. Il revient désormais à la Russie de prouver qu’elle peut choisir la paix. »


- Soudan

Le chef d'État français a qualifié la crise soudanaise de priorité humanitaire : « La tragédie humanitaire en cours au Soudan est sans doute la plus grave de toutes aujourd’hui. » Il a appelé à une mobilisation coordonnée pour « que les belligérants acceptent la négociation et remettent le pouvoir aux civils » et annoncé : « Nous réunirons le mois prochain à Paris tous ceux qui peuvent répondre à l’urgence humanitaire et faire converger les initiatives de paix. »



- Multilatéralisme et droit

Emmanuel Macron a mis en garde contre « le risque de voir la loi du plus fort l’emporter » et plaidé pour « retrouver la sève de ce multilatéralisme efficace ». Il a réaffirmé le socle juridique : « L’autorité du droit est notre meilleure chance face à la loi du plus fort. L’application des principes est le seul remède aux deux poids de mesure. »


Le chef d’État français a clos son intervention par un appel à la responsabilité collective : « Les Nations Unies, c’est nous tous. […] Nous n’avons pas le droit au cynisme. […] Agir. Agir. Agir. Alors, c’est à nous de faire ensemble. »


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