Politique, Monde

Mélanie Joly renonce à briguer la direction du Parti libéral du Canada

- La ministre des Affaires étrangères avait affirmé ces derniers jours “continuer sa réflexion”.

Ayşe Betül Akçeşme  | 10.01.2025 - Mıse À Jour : 10.01.2025
Mélanie Joly renonce à briguer la direction du Parti libéral du Canada

United States

AA / Chicago / Ayse Betul Akcesme

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé qu'elle ne sera pas candidate à la succession de Justin Trudeau à la tête du Parti libéral du Canada. Cette décision met fin aux spéculations entourant son éventuelle candidature.

Le Parti libéral du Canada doit élire son nouveau leader le 9 mars prochain, un choix crucial puisque ce dernier deviendra automatiquement Premier ministre, succédant à Justin Trudeau après sa démission.

Considérée comme l'une des figures de proue du parti, Mélanie Joly avait récemment déclaré qu’elle était encore en pleine réflexion. Mais lors d’un point de presse tenu vendredi, elle a clarifié sa position.

« Est-ce que je suis prête à être la première femme à diriger le Parti libéral du Canada ? La réponse est oui », a-t-elle affirmé. « Est-ce que je suis prête à laisser de côté mes responsabilités comme ministre des Affaires étrangères à un moment crucial dans la relation Canada-États-Unis? La réponse est non. »

Dans un message publié sur son compte X, Mélanie Joly a justifié sa décision en mettant en avant l’importance de son rôle actuel, notamment face à des tensions économiques grandissantes avec Washington.

« J’ai conclu que la situation internationale actuelle, en particulier la menace des tarifs et des autres pressions économiques complètement injustifiables de la part du président élu des États-Unis, requiert une réponse ferme et urgente. La menace est maintenant », a-t-elle souligné.

Elle a ajouté : « En tant que ministre des Affaires étrangères, je dois consacrer chaque minute de mon temps et toute mon énergie à défendre les intérêts des Canadiens. C’est ce que je fais et je continuerai de faire »

Cette annonce intervient deux jours après que Dominic LeBlanc, ministre des Finances et figure influente du Parti libéral, a lui aussi renoncé à briguer la direction.

Sous une pression croissante au sein de son propre parti, Justin Trudeau avait officialisé lundi sa démission. Si le nouveau leader deviendra Premier ministre dès son élection, il devra rapidement affronter une menace politique imminente : les trois partis d'opposition ont annoncé qu’ils voteront la destitution du gouvernement à la reprise des travaux parlementaires, prévue le 24 mars. Ce vote pourrait précipiter le Canada dans de nouvelles élections fédérales.

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