Méditerranée orientale : Ankara rejette l'accord maritime Liban-Chypre Sud et défend les droits de la RTCN
- « Nous invitons la communauté internationale, et en particulier les pays de la région, à ne pas soutenir ces démarches unilatérales et à ne pas être complices de la violation des droits légitimes des Chypriotes turcs », a souligné Keceli
Ankara
AA / Ankara / Cem Dagistanli et Muhammet Torunlu
La Türkiye a réagi, jeudi, à la signature d'un accord de délimitation maritime entre le Liban et l'Administration chypriote grecque, affirmant qu'elle continuera de défendre résolument les droits des Chypriotes turcs contre toute initiative unilatérale.
Dans un communiqué publié sur la plateforme sociale américaine X, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Oncu Keceli, a critiqué la réactivation, mercredi, d'un accord de délimitation de la Zone Économique Exclusive (ZEE) initialement conclu en 2007 mais jamais entré en vigueur.
Une violation des droits des Chypriotes turcs
Keceli a précisé que la zone concernée par cet accord se situe en dehors du plateau continental turc déclaré aux Nations unies en 2020. Toutefois, Ankara aborde la question sous l'angle de la protection des droits de la République turque de Chypre du Nord (RTCN).
« Le fait que le Liban ou d'autres pays riverains signent de tels accords avec l'Administration chypriote grecque concerne directement les droits et intérêts égaux des Chypriotes turcs sur l'île », a souligné le porte-parole.
Il a rappelé que l'administration du Sud agit depuis 2003 en ignorant les Chypriotes turcs, pourtant copropriétaires de l'île, signant des accords bilatéraux comme si elle représentait l'ensemble de Chypre.
« Nous invitons la communauté internationale, et en particulier les pays de la région, à ne pas soutenir ces démarches unilatérales et à ne pas être complices de la violation des droits légitimes des Chypriotes turcs », a souligné Keçeli, assurant que la Türkiye continuera de défendre ces droits « avec détermination ».
Le ministère de la Défense renchérit
Cette position a été appuyée jeudi par des sources au ministère turc de la Défense. En marge d'un point presse du porte-parole du ministère, Zeki Akturk, ces sources ont qualifié l'accord de « nul et non avenu » concernant les droits de la RTCN.
« Cet accord ignore les droits de la République turque de Chypre du Nord et porte également atteinte aux intérêts du peuple libanais », ont indiqué ces sources militaires, tout en réitérant la volonté d'Ankara de « coopérer dans le domaine maritime » avec ses homologues libanais.
L'accord contesté a été signé mercredi au palais présidentiel de Beyrouth, en présence du président libanais Joseph Aoun et du chef de l'administration chypriote grecque, Nicos Christodoulides.
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