AA / Jérusalem - Istanbul / Zein Khalil et Mohammad Sio

Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël à Doha, au Qatar, ont connu des « progrès exceptionnels » au cours des dernières 24 heures, ont rapporté les médias israéliens, mardi soir.

Les pourparlers indirects, qui ont débuté le 6 juillet dans la capitale qatarie, visent à parvenir à un accord comprenant un cessez-le-feu et un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël.

Les négociations de Doha ont enregistré des « progrès exceptionnels », a annoncé la télévision israélienne Channel 13, sans donner plus de détails.

« La route vers un accord est désormais pavée », a déclaré le média, citant sous couvert d'anonymat un responsable israélien prenant part aux négociations.

Ce responsable a affirmé que le Premier ministre Benyamin Netanyahu avait approuvé « davantage de flexibilité » concernant le retrait des forces israéliennes de la Bande de Gaza, ce qui a permis aux pourparlers d'aller de l'avant.

Il a indiqué que cette avancée faisait suite aux décisions de Netanyahu et du cabinet de sécurité israélien d'assouplir leur position et de rejoindre davantage celle du Hamas, notamment en ce qui concerne la présence militaire israélienne dans la Bande de Gaza.

D'autres responsables cités par le journal et dont l'identité n'a pas été révélée ont déclaré que la proposition actuelle prévoyait un retrait israélien temporaire de 60 jours, à l'issue duquel les opérations de combat pourraient reprendre.

Ils ont ajouté que si Netanyahu semble désireux de finaliser l'accord dans les prochains jours, il n'est toujours pas disposé à mettre totalement fin à la guerre.

Le Hamas et les médiateurs n'ont fait aucun commentaire sur les informations diffusées par les médias israéliens.

La guerre israélienne contre la Bande de Gaza dure depuis le 7 octobre 2023. Elle a fait près de 58 500 morts, principalement des femmes et des enfants. Plus de 10 000 personnes sont toujours portées disparues et des centaines de milliers ont été déplacées, dans un contexte de famine généralisée.

Tel-Aviv estime qu'une cinquantaine de captifs israéliens sont encore détenus à Gaza, dont 20 seraient encore en vie. D’autre part, plus de 10 800 Palestiniens croupissent dans les prisons israéliennes. Selon les organisations de défense des droits de l'homme palestiniennes et israéliennes, nombre d'entre eux sont victimes de tortures, de privations de nourriture et de négligence médicale.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj