AA / Istanbul / Mohammed Hamood Ali Al Ragawi

L'Université du Minnesota a annoncé, ce jeudi, avoir conclu un accord préliminaire avec des manifestants propalestiniens pour mettre fin à leur campement de protestation contre la guerre menée par Israël contre Gaza.

La chaîne d’information NBC News a rapporté que l'université était parvenue à un accord avec les manifestants pour mettre fin au campement de protestation, au terme de plusieurs réunions avec des associations estudiantines représentant différentes positions sur le conflit en Palestine.

L'université a expliqué par voie de communiqué que l'accord prévoit "la réouverture des bâtiments fermés et l'abstention de tout acte de harcèlement contre des étudiants pendant la période des examens finaux".

Le président par intérim de l'université, Jeff Ettinger, a salué le désir des leaders des mouvements de protestation de mener un dialogue et des négociations "difficiles et sains", selon le communiqué.

L’accord inclut plusieurs points, dont le plus important était la tenue d’une réunion avec le conseil d’administration de l’université le 10 mai prochain pour discuter du désinvestissement de l’établissement universitaire des entreprises soutenant Israël et de la possibilité de disposer des informations accessibles au public concernant les dépenses de l’université.

L'accord prévoit également une amnistie des accusations criminelles portées contre les manifestants par la police et l’abandon des mesures disciplinaires universitaires à leur encontre ou à l’encontre des employés ayant participé au campement de protestation.

Ce développement intervient à un moment où d’autres manifestations estudiantines subissent une vague de répression et de démantèlement des campements dans plusieurs universités américaines.

Le 18 avril dernier, des étudiants qui s’opposent la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza ont entamé un sit-in sur le campus de l'Université Columbia à New York, exigeant que son administration mette fin à sa coopération académique avec les universités israéliennes et retire ses investissements dans les entreprises qui soutiennent l'occupation des territoires palestiniens.

Avec l'intervention des forces de l’ordre et l'arrestation de dizaines d'étudiants, la colère s'est propagée et les manifestations se sont étendues à des dizaines d'universités aux États-Unis, parmi lesquelles des universités de premier plan comme celle de Harvard, de George Washington, de New York, de Yale, de l’Institut de technologie du Massachusetts et de Caroline du Nord.

Un mouvement sans précédent des étudiants en faveur de la Palestine aux États-Unis s’est étendu, plus tard, à plusieurs universités de pays comme la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada et l’Inde, qui ont tous été les théâtres de manifestations de soutien à leurs homologues des universités américaines, exigeant de mettre fin à la guerre contre Gaza et de boycotter les entreprises qui fournissent des armes à Israël.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.