AA/Bruxelles

Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a réitéré le ferme soutien de l'Union européenne (UE) à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l’Ukraine.

« Je veux assurer à l'Union européenne que l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine sont au-dessus de tout », a déclaré Borrell aux journalistes peu avant la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à Riga, en Lettonie.

Le chef de la diplomatie européenne a ajouté que l'UE « fera face à toute tentative visant à menacer ou compromettre l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine ».

Le haut responsable européen a également souligné la nécessité pour l'UE et l'OTAN de se préparer à tous les éventuels scénarios, notamment la possibilité d'une agression russe contre l'Ukraine, « pour montrer que nous pouvons répondre de manière stricte ».

Borrell a également indiqué qu'il discuterait de la situation préoccupante dans les Balkans occidentaux avec de hauts diplomates de l'OTAN.

Milorad Dodik, le chef politique des Serbes de Bosnie-Herzégovine, a menacé dernièrement de faire sécession en cas de non-respect des grandes lignes des Accords de Dayton, qui ont mis fin à la guerre dans ce pays, en proie à une crise politique actuellement, et si les Serbes de Bosnie ne forment pas leur propre armée.

À cet effet, Josep Borrell a déclaré que l'UE reste ferme sur sa position selon laquelle la Bosnie-Herzégovine constitue un seul pays.

« Nous exhortons toutes les parties à mener les réformes nécessaires pour préserver cette unité, notamment la réforme de la loi électorale », a-t-il ajouté, évoquant la crise politique en Bosnie-Herzégovine provoquée par les prétentions séparatistes du leader des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik.

Il a également appelé le Kosovo et la Serbie à reprendre les pourparlers, au motif qu'il n'y a « pas d'autre moyen de préserver la stabilité de la région ».

Depuis fin septembre, les tensions entre les deux pays voisins se sont intensifiées à propos d'un différend sur les postes frontaliers et les plaques d'immatriculation des véhicules.

Lundi, de hauts diplomates de l'OTAN se sont réunis pour discuter des questions sécuritaires les plus prioritaires de l’Alliance atlantique, notamment le renforcement militaire russe aux frontières de l’Ukraine, la crise migratoire à la frontière polono-biélorusse et la situation dans les Balkans occidentaux.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, avait averti le lendemain que « l'agression contre l'Ukraine aura un prix élevé et de graves répercussions politiques et économiques pour la Russie ».

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail