AA / Bruxelles

Le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a exprimé ses regrets à la suite de l'ouverture de la zone fermée Marash, en Chypre du Nord.

S'exprimant, dimanche, aux médias, Borell est revenu sur la visite officielle du Président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Marash, indiquant que les développements coïncidaient avec les tentatives d'ouverture d'un espace de dialogue et de négociations pour la réunification de l'île.

Il a indiqué, dans le même contexte, que l'UE est prête à soutenir les négociations et à jouer un rôle actif dans la recherche d'une solution permanente à Chypre, soulignant que la solution globale repose sur l'égalité politique entre les deux peuples (turque et romain), conformément aux principes fondateurs de l'UE.

"Le message de l'UE est très clair, a déclaré Borrell. Il n'y a pas d'autres alternatives pour un règlement global de la question chypriote, sauf sur la base des résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU)."

"Nous regrettons les mesures actuelles liées à l'ouverture de la zone fermée et les déclarations qui contredisent les principes de l'ONU pour résoudre la question chypriote", a-t-il poursuivi.

Dimanche, le Président turc a annoncé l'inauguration de l'Hôpital de Lefkosa pour les cas d'urgence, construit avec le soutien de la Turquie.

Marash est une zone touristique située dans la République turque de Chypre du Nord sur la ligne de démarcation entre les deux parties de Chypre, restée fermée pendant plusieurs années.

En effet, le 8 octobre, la République turque de Chypre du Nord a ouvert une partie de la région fermée de Marash, dans la ville orientale de Gazimagusa, après une fermeture qui a duré 46 ans.

La région a été fermée en vertu d'accords conclus avec la partie chypriote grecque, à la suite de l'opération militaire de paix que la Turquie a mis en œuvre sur l'île en 1974.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni