
Atina
AA / Athènes / Ahmet Gencturk
L'UE a réitéré mercredi sa demande à Israël de lever immédiatement le blocus de la bande de Gaza.
« Des tonnes d'aide, représentant des fournitures pour trois mois pour une population de 2,2 millions d'habitants, attendent à la frontière », ont déclaré dans un communiqué la responsable de la politique étrangère de l'UE, Kaja Kallas, la commissaire chargée de la gestion des crises, Hadja Lahbib, et la commissaire chargée de la Méditerranée, Dubravka Suica, précisant qu'Israël n'avait pas autorisé l'entrée de l'aide humanitaire dans la Bande de Gaza au cours de ces deux derniers mois.
« En tant que puissance occupante, Israël est tenu, en vertu du droit international, de veiller à ce que l'aide humanitaire parvienne à la population concernée », est-il indiqué.
Le communiqué exprime également des inquiétudes quant au prétendu « nouveau plan d'acheminement de l'aide à Gaza » mis en place par Israël, qui viole les principes humanitaires tels qu'ils ont été soulignés par les agences des Nations unies : « Le mécanisme transférerait la responsabilité de la distribution de l'aide à des acteurs internationaux non humanitaires et à des entreprises de sécurité privées ».
« Notre message est clair : l'aide humanitaire ne doit jamais être politisée ou militarisée. L'utilisation de l'aide comme outil de guerre est interdite par le droit international humanitaire. L'aide doit parvenir aux civils qui en ont besoin », ajoute le communiqué.
Selon les données de la Banque mondiale, près de 2,4 millions de personnes à Gaza dépendent entièrement de l'aide humanitaire.
Depuis le 2 mars, Israël maintient la fermeture des points de passage vers Gaza empêchant l’entrée de l'aide alimentaire, médicale et humanitaire, aggravant ainsi la crise humanitaire qui sévit déjà dans l'enclave.
Plus de 52 600 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis qu'Israël a lancé sa guerre génocidaire en octobre 2023, dont une majorité de femmes et d'enfants.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj