AA / Ankara

Le représentant permanent des États-Unis auprès de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), Julianne Smith, a fait savoir que l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN est dans l'intérêt de l'alliance, mais que les États membres ont également intérêt à discuter des préoccupations de la Türkiye.

"Vous avez vu, par exemple, aux États-Unis un fort soutien bipartisan pour que ces deux pays rejoignent l'Alliance. Et pour cette raison, le Sénat essaie de montrer qu'il sera prêt, le moment venu, à ratifier rapidement leur adhésion", a déclaré Julianne Smith lors d'une conférence de presse en ligne mercredi.

Encore une fois, dans les coulisses de l'OTAN, vous ressentez et expérimentez un fort soutien pour ces deux pays. Vous ressentez un intérêt à faire avancer les choses dès que cela est humainement possible. Mais nous avons aussi intérêt à travailler avec la Türkiye sur les préoccupations qu'elle a soulevées jusqu'à présent."

Julianne Smith a noté que les dirigeants se réuniront lors d'un sommet à Madrid à la fin du mois pour réaffirmer la politique de "porte ouverte" de l'OTAN.

Elle a indiqué que les États-Unis soutiennent clairement la candidature de la Finlande et de la Suède.

"Nous pensons que ces deux pays rendront l'Alliance plus forte non seulement en raison de leurs capacités militaires de classe mondiale, mais aussi en raison des valeurs que nous partageons. Notre objectif est d'essayer de voir si la Suède et la Finlande peuvent s'asseoir à la table des négociations à Madrid en tant qu'invités. Si cela ne se produit pas, le processus se poursuivra", a affirmé Julianne Smith

Elle a ajouté que l'OTAN s'efforcera d'ouvrir les pourparlers d'adhésion.

"Nous sommes toujours convaincus qu'au final, cela se fera. En termes de calendrier, je ne peux rien dire avec certitude. Mais nous sommes en train de répondre, à huis clos, aux préoccupations que les Turcs ont mises sur la table", a-t-elle précisé.

Le 18 mai, la Suède et la Finlande ont officiellement demandé à adhérer à l'OTAN, une décision motivée par la guerre de la Russie contre l'Ukraine, qui a débuté le 24 février.

La Türkiye, membre de longue date de l'Alliance, a émis des objections aux candidatures à l'adhésion, reprochant aux pays concernés de tolérer, voire de soutenir, des groupes terroristes tels que le PKK et l'organisation terroriste FETO. Leur adhésion requiert l'approbation unanime des 30 pays membres de l'OTAN.

Fin mai, la Türkiye a organisé des consultations avec les délégations suédoise et finlandaise sur leurs candidatures à l'OTAN dans la capitale turque, Ankara. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que les discussions n'avaient pas été "au niveau souhaité".

* Traduit de l'anglais par Alex Sinhan Bogmis