Lors d’un appel avec Trump, l’émir du Qatar promet de protéger la souveraineté de son pays après la frappe israélienne
- L’émir du Qatar reçoit un appel de Trump après la frappe israélienne contre les dirigeants du Hamas à Doha

Qatar
AA / Istanbul / Rania Abu Shamala
L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, s’est entretenu mardi soir par téléphone avec le président américain Donald Trump, après l’attaque israélienne ayant visé Doha.
Selon un communiqué du Diwan de l’Émir, Trump a exprimé sa solidarité avec le Qatar et condamné fermement l’attaque israélienne, affirmant que « les solutions diplomatiques sont la seule voie pour résoudre les différends régionaux ».
Il a salué les « efforts inlassables de médiation » de Doha, qualifiant le Qatar d’« allié stratégique de confiance » de Washington, et a exhorté l’émir à poursuivre ses initiatives pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Pour sa part, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani a dénoncé une « violation flagrante » de la souveraineté de son pays et du droit international, qualifiant l’attaque israélienne « d’acte criminel irresponsable ». Il a tenu Israël pour responsable des conséquences de cette escalade, accusant ses « politiques agressives » de menacer la sécurité régionale et d’entraver les efforts diplomatiques.
L’émir a appelé la communauté internationale à « assumer ses responsabilités légales et morales » et à traduire les responsables de l’attaque en justice, tout en réaffirmant que le Qatar prendra « toutes les mesures nécessaires pour protéger sa sécurité et préserver sa souveraineté ».
L’armée israélienne a indiqué avoir mené une « frappe précise » contre des dirigeants du Hamas, sans mentionner la capitale qatarie. Le Hamas a déclaré que cinq de ses membres avaient été tués, mais que sa délégation de négociation avait survécu.
Le Qatar, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, assure une médiation dans les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur un échange de prisonniers et un cessez-le-feu.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne à Gaza a fait plus de 64 600 morts parmi les Palestiniens et plongé l’enclave dans la famine. En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.
* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.