AA / Hamilton / Merve Aydogan

L’ONU s’est dite mercredi « très préoccupée » par la décision des États-Unis d’imposer de nouvelles sanctions à quatre juges de la Cour pénale internationale (CPI), estimant que ces mesures « affaiblissent les fondements de la justice internationale ».

« La CPI constitue un pilier essentiel de la justice pénale internationale », a déclaré le porte-parole Stéphane Dujarric lors d’une conférence de presse, rappelant que « l’indépendance judiciaire est un principe fondamental qui doit être respecté ».

« Nous respectons leur travail », a-t-il souligné, ajoutant que l’ONU est « très préoccupée par les décisions prises pour cibler davantage des responsables de la CPI à travers des sanctions imposées par les États-Unis ».

Il a précisé que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres « n’a ni autorité ni contrôle » sur la Cour, qui est une institution distincte de l'ONU.

Dujarric a également insisté sur le fait que la décision américaine « impose de graves entraves au bon fonctionnement du bureau du procureur et au respect des procédures en cours devant la Cour ».

« L’indépendance judiciaire est un principe fondamental qui doit être respecté, et ce type de mesures affaiblit les fondements de la justice internationale », a-t-il affirmé.

Les États-Unis ont sanctionné mercredi quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont un juge ayant autorisé les mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 62 000 Palestiniens dans la bande de Gaza, ravageant l’enclave qui est confrontée à la famine. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de sa guerre contre le territoire.

* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme