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L'ONU réagit à l'annulation par l'administration Trump de visas d'étudiants étrangers qui soutiennent la Palestine

- "Nous soutenons fermement le droit des personnes, partout dans le monde, à s'exprimer librement et pacifiquement sans crainte de représailles, de détention, de harcèlement ou pire encore", a déclaré Stephane Dujarric, porte-parole.

Şerife Çetin  | 18.04.2025 - Mıse À Jour : 19.04.2025
L'ONU réagit à l'annulation par l'administration Trump de visas d'étudiants étrangers qui soutiennent la Palestine

New York

AA / New York / Serife Çetin

"Nous soutenons fermement le droit des personnes du monde entier à s'exprimer librement et pacifiquement sans crainte de représailles, de détention, de harcèlement ou pire", a déclaré l'Organisation des Nations unies (ONU) dans un communiqué sur l'annulation par l'administration du président américain Donald Trump des visas des étudiants soutenant la Palestine et sur la situation de la doctorante turque Rümeysa Öztürk.

Le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric, a répondu à la question suivante de la correspondante d'Anadolu (AA), Serife Çetin, sur l'annulation des visas étudiants aux Etats-Unis.

"L'administration Trump a annulé les visas d'étudiants étrangers qui soutiennent la Palestine dans plus de 30 États. L'une de ces étudiantes est Rumeysa Ozturk. Ozturk, qui n'a été inculpée d'aucune infraction, risque d'être expulsée en raison de l'article qu'elle a écrit. Les Nations unies craignent-elles que ces actions ne se transforment en une campagne visant à réduire au silence les partisans de la Palestine ? Quel sera, selon vous, leur impact sur la liberté d'expression ?".

"Nous soutenons fermement le droit des personnes du monde entier à s'exprimer librement et pacifiquement sans crainte de représailles, de détention, de harcèlement ou pire", a déclaré Dujarric, ajoutant qu'il n'était pas possible de prédire ce qui se passerait dans l'avenir.

Soulignant que chaque pays a le droit de gérer ses propres frontières, le porte-parole a ajouté : "Mais nous pensons qu'il est important que cela se fasse d'une manière qui protège les droits et la dignité de toutes les personnes".

- Détention d'Ozturk

Rumeysa Ozturk, doctorante à l'université de Tufts (Massachusetts), a été arrêtée dans la rue par six agents masqués de l'US Immigration and Customs Enforcement (ICE) dans la soirée du 25 mars, alors qu'elle se rendait à un dîner d'iftar organisé pour des amis ; elle a été emmenée dans un centre de détention dans le Vermont, puis en Louisiane, dans les 24 heures.

Denise Casper, juge du district du Massachusetts, a ordonné la suspension de l'expulsion d'Ozturk, une étudiante turque, à la demande urgente de ses avocats, et a déclaré le 4 avril que le procès d'Ozturk, qui se tenait en Louisiane, devrait avoir lieu dans le Vermont.

Casper a cité le fait que l'étudiante turque était détenu par des agents de l'ICE dans le Vermont et n'avait pas encore été transféré en Louisiane au moment où les avocats d'Ozturk ont soumis une requête à la Cour dans la nuit du 25 mars.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio avait annoncé que le visa d'étudiant d'Ozturk était annulé et qu'elle serait expulsée.

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak

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