AA/Bruxelles

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a condamné la politique migratoire de l'Union européenne, appelant à faire ce qu'il y a de mieux pour les réfugiés.

C'est ce qui ressort de son discours prononcé mercredi devant l'Assemblée générale du Parlement européen à Bruxelles.

"Personne ne choisit d'être un réfugié", a lancé Grandi, indiquant qu'il était urgent de trouver une solution à la situation à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne.

Lundi, de nombreux demandeurs d'asile ont tenté de traverser la frontière pour entrer en Pologne depuis la Biélorussie, où il y a actuellement environ 4 000 migrants clandestins aux frontières des deux pays, selon l'agence de presse polonaise.

L'Union européenne accuse le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, d'avoir coordonné l'arrivée de cette vague de migrants et de réfugiés dans l'est du bloc, en réponse aux sanctions européennes imposées à son pays après la "répression brutale" de son régime contre l'opposition.

Grandi a souligné la nécessité de ne pas hésiter à soutenir les pays d'accueil de réfugiés, comme la Turquie, la Jordanie, l'Irak, l'Egypte et le Liban.

Il a ajouté que l'Union européenne devrait renforcer le système d'asile, fournir une aide humanitaire et au développement et faire ce qu'il y a de mieux pour les réfugiés.

Grandi a souligné la nécessité de résoudre la crise humanitaire en Afghanistan avant l'hiver, mettant en garde contre une vague de migration aux répercussions mondiales.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi