L'ONU appelle à un "cessez-le-feu permanent immédiat" alors que les "dernières voies de vie sont coupées à Gaza"
- "Sans un afflux urgent de carburant, les couveuses s'arrêteront, les ambulances ne pourront plus atteindre les blessés et les malades, et l'eau ne pourra plus être purifiée", a souligné le secrétaire général des Nations unies

Ontario
AA / Hamilton / Merve Aydogan
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé, jeudi, son inquiétude face à la détérioration rapide de la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Il a averti que les infrastructures vitales étaient sur le point de s'effondrer en raison du manque de carburant et des attaques continues d'Israël contre les civils.
"Le Secrétaire général est consterné par l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza. Les multiples attaques de ces derniers jours contre des sites abritant des personnes déplacées et des personnes essayant d'accéder à la nourriture ont tué et blessé des dizaines de Palestiniens", peut-on lire dans un communiqué diffusé au nom d'Antonio Guterres par son porte-parole Stephane Dujarric.
Dans le communiqué, Guterres "condamne fermement la perte de vies civiles".
"En une seule journée cette semaine, les ordres de déplacement ont forcé près de 30 000 personnes à fuir, une fois de plus, sans avoir la moindre idée de l'endroit où aller, et avec des ressources clairement insuffisantes en matière d'abris, de nourriture, de médicaments ou d'eau", indique le communiqué.
Avec le blocus israélien sur le carburant dans l'enclave depuis plus de 17 semaines, Antonio Guterres a averti que les "dernières voies de vie étaient en train de disparaître".
"Sans un afflux urgent de carburant, les couveuses s'arrêteront, les ambulances ne pourront plus atteindre les blessés et les malades, et l'eau ne pourra plus être purifiée. L'acheminement par les Nations unies et leurs partenaires du peu d'aide humanitaire qu'il reste à Gaza pour sauver des vies va également s'arrêter", a ajouté le secrétaire général de l'ONU.
Antonio Guterres a rappelé que "les civils doivent être respectés et protégés, et les besoins de la population doivent être satisfaits", conformément au droit international humanitaire.
Il a réitéré son appel en faveur d'un "accès humanitaire total, sûr et durable, afin que l'aide puisse atteindre les personnes privées des éléments essentiels à la vie depuis bien trop longtemps". Il a souligné que l'ONU dispose d'un "plan clair et éprouvé, ancré dans les principes humanitaires, pour apporter une aide vitale aux civils, en toute sécurité et à grande échelle, là où qu'ils se trouvent".
Il a également réitéré son appel à "un cessez-le-feu permanent immédiat et à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".
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