L'ONU affirme que le refus d'Israël d'autoriser l'accès des travailleurs humanitaires à Gaza entrave les missions
- « Ces contraintes constituent un défi particulier pour les efforts déployés par l'ONU et ses partenaires afin de fournir suffisamment d'abris, d'eau, d'installations sanitaires et d'articles d'hygiène », déclare le porte-parole
Ontario
AA / Hamilton / Merve Aydogan
L’Organisation des Nations unies a déclaré lundi que les refus d’accès imposés par Israël au personnel humanitaire à l’intérieur de la bande de Gaza demeurent un « problème grave », avec une moyenne de près de sept personnes empêchées chaque jour de participer aux missions humanitaires au cours des sept dernières semaines.
S’exprimant lors d’un point de presse, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, citant le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a indiqué que « les conditions restent catastrophiques et les besoins dépassent largement les capacités de réponse de la communauté humanitaire, en raison des entraves persistantes auxquelles nous faisons face ».
Ces obstacles comprennent des problèmes de sécurité, des difficultés de dédouanement, des retards et des refus de cargaisons et de passages aux points de contrôle, ainsi que la limitation des itinéraires disponibles pour le transport des fournitures humanitaires à l’intérieur de Gaza, a-t-il précisé. Ces contraintes affectent particulièrement l’acheminement des abris, de l’eau et des équipements d’assainissement et d’hygiène, ainsi que du matériel éducatif.
Selon l’OCHA, les restrictions à l’accès et à la circulation à Gaza demeurent « un problème sérieux ». Entre le 13 octobre et le 4 décembre, 295 contractuels, 28 employés de l’ONU et 21 personnels de santé se sont vu refuser l’autorisation de participer à des missions onusiennes dans la bande de Gaza.
« Cela représente une moyenne de près de sept personnes par jour », a souligné Dujarric, ajoutant que ces refus « désorganisent la planification humanitaire et contraignent les équipes à effectuer des ajustements de dernière minute, réduisant la capacité de déploiement, voire conduisant à l’annulation de missions ».
L’ONU a réitéré son appel à un accès humanitaire « sans entrave » et à la levée de tous les obstacles afin de permettre une intensification de l’aide et d’atteindre l’ensemble des personnes dans le besoin.
Un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël est entré en vigueur à Gaza le 10 octobre, dans le cadre du plan du président américain Donald Trump, mettant partiellement fin à deux années d’offensive israélienne ayant fait plus de 70 000 morts, majoritairement des femmes et des enfants, et causé la destruction massive de l’enclave.
*Traduit de l'anglais par Wafae El Baghouani
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