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Londres : Reprise des audiences du procès d'extradition de Julian Assange

- Le fondateur de Wikileaks doit répondre à 18 chefs d'accusation aux États-Unis et risque jusqu'à 175 ans de prison

Mourad Belhaj  | 07.09.2020 - Mıse À Jour : 08.09.2020
Londres : Reprise des audiences du procès d'extradition de Julian Assange

Ankara

AA / Londres

Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, comparaît lundi lors de la dernière audience du procès portant sur son extradition vers les États-Unis, où il doit répondre de plusieurs accusations d'espionnage susceptibles de lui valoir une longue peine de prison.

Le procès devrait durer quelque quatre semaines et porter sur des accusations formulées par le ministère américain de la justice.

S'il est extradé vers les États-Unis, Assange devra répondre de 18 chefs d'accusation pour piratage des ordinateurs du gouvernement américain et violation de la loi sur l'espionnage, ce qui pourrait lui valoir une peine de prison de plusieurs années.

Il a été forcé de quitter le bâtiment de l'ambassade de l'Équateur à Londres, l'année dernière, où il avait trouvé refuge pendant plus de sept ans.

La police britannique a déclaré qu'il avait été arrêté pour avoir omis de payer sa caution, en 2012, ainsi qu'à la demande des États-Unis suite à un mandat d'extradition.

Il a ensuite été reconnu coupable par le tribunal de Westminster d'avoir enfreint les conditions de sa mise en liberté sous caution en 2012, après avoir refusé de se rendre aux services de sécurité, et a été condamné à une peine de 50 semaines de prison.

Assange devait être libéré le 22 septembre de l'année dernière, il est toutefois détenu plus longtemps pour des "arguments sérieux" indiquant qu'il pourrait faire perdre ses traces.

"Si cette extradition est autorisée, elle enverra un signal clair que les journalistes et les éditeurs sont en danger chaque fois que leur travail gêne le gouvernement des États-Unis", a déclaré l'Union nationale des journalistes, dans un communiqué.

Lundi, WikiLeaks a publié les principaux arguments de la défense d'Assange. Diverses organisations de défense des droits de l'homme, ainsi que des groupes de défense de la liberté d'expression, ont condamné la demande d'extradition formulée par les États-Unis.

Amnesty International a déclaré qu'Assange risquait de subir "de graves violations des droits de l'homme, et notamment des conditions de détention assimilables à de la torture, ainsi que d'autres formes de sévices" aux États-Unis.

Pendant ce temps, Kristinn Hrafnsson, l'éditeur de WikiLeaks, a déclaré sur Twitter que les observateurs ne seront pas autorisés à suivre le procès. "Ce n'est pas une justice ouverte", a-t-il déclaré.

Un groupe de manifestants, dont le père d'Assange, s'est réuni devant la Cour pénale centrale d'Angleterre et du Pays de Galles (communément appelée la Old Bailey), en signe de solidarité avec le fondateur de WikiLeaks.

S'il est extradé vers les États-Unis et reconnu coupable des accusations portées contre lui, Julian Assange risque jusqu'à 175 ans de prison.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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