AA / Istanbul / Riyaz ul Khaliq

Les dirigeants de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ont exprimé lundi leur « profonde inquiétude » face à l'escalade continue du conflit israélo-palestinien et à la situation humanitaire catastrophique à Gaza.

Ils ont également « fermement condamné les actions qui ont causé de nombreuses victimes parmi la population civile », selon une déclaration commune publiée à l'issue du 25e sommet des Chefs d'État et de gouvernement de l'OCS, qui s'est tenu dans la ville portuaire de Tianjin, dans le nord de la Chine.

Les États membres de l'OCS « ont souligné la nécessité de parvenir dès que possible à un cessez-le-feu global et durable, de garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza et d'intensifier les efforts visant à assurer la paix, la stabilité et la sécurité des habitants de la région ».

Selon la déclaration commune, baptisée « Déclaration de Tianjin », ils ont déclaré que « la seule façon d'assurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient est de trouver une solution globale et juste à la question palestinienne ».

La Chine a accueilli le sommet de deux jours à Tianjin, où les dirigeants de l'OCS ont adopté une feuille de route décennale pour le développement et ont convenu de renforcer les liens économiques et sécuritaires.

La déclaration du bloc est intervenue alors que le nombre de morts à Gaza s'élevait lundi à 63 557 depuis le début de la guerre génocidaire menée par Israël contre la bande de Gaza en octobre 2023.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, le nombre de Palestiniens blessés s'élève à 160 660 dans le cadre de l'offensive israélienne.

Depuis le 2 mars, les autorités israéliennes ont complètement fermé tous les points de passage frontaliers de Gaza, plongeant les 2,4 millions d'habitants du territoire dans la famine.

Une évaluation de la sécurité alimentaire soutenue par l'ONU a déjà confirmé la famine dans le nord de Gaza et prévoit qu'elle s'étendra plus au sud d'ici la fin septembre.

L'armée israélienne a repris ses attaques contre la bande de Gaza le 18 mars et a depuis tué 11 426 personnes et blessé 48 619 autres, brisant ainsi le cessez-le-feu et l'accord d'échange de prisonniers qui avaient été conclus en janvier.

En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël fait également l'objet d'une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre menée contre l'enclave.

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zoıugmore