AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Le président français, Emmanuel Macron, a évoqué, ce dimanche depuis Nuuk, "l'intégrité territoriale" du Groenland et "l'intangibilité de [ses] frontières", affirmant qu’elles "ne sont pas négociables".

Macron s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, et le Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen.

"Le Groenland a été replacé au cœur des enjeux géopolitiques dans le contexte actuel et cette vocation pacifique et scientifique de l’Arctique est aujourd’hui menacée. Le territoire autonome du Royaume du Danemark, en raison de son positionnement stratégique au sein de la zone Arctique et de ses ressources naturelles, est devenu un espace convoité et l'objet d'ambitions prédatrices", a déclaré le président français.

"Je veux avant tout adresser un message de solidarité européenne et de soutien de la France à l'égard du Danemark, du Groenland et du peuple groenlandais, un message de respect de votre souveraineté et de respect de vos choix (…) un message de soutien à votre intégrité territoriale, à l’intangibilité de vos frontières qui ne sont pas négociables", a-t-il ajouté.

Et d’insister : "En France, au sein de l'Union européenne, tout le monde pense que le Groenland ne doit être ni vendu, ni pris".

Emmanuel Macron a, par la même occasion, indiqué avoir proposé à la Première ministre danoise et au Premier ministre groenlandais d'ouvrir un consulat général à Nuuk.

Le président français avait annoncé la couleur dès son arrivée au Groenland plus tôt dimanche, exprimant, dans une courte déclaration à la presse depuis le tarmac de l’aéroport de Nuuk, "la solidarité de la France et de l’Union européenne" face aux menaces américaines et affirmant que "l’intégrité territoriale du Groenland doit être respectée".

Macron est arrivé ce dimanche au Groenland pour une visite officielle d’une journée, à l’invitation du Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, et de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen.

Selon l’Elysée, "ce déplacement leur permettra d’échanger sur la sécurité en Atlantique Nord et dans l’Arctique, ainsi que sur les sujets liés au changement climatique, à la transition énergétique et à la sécurité d’approvisionnement en minerais critiques, afin de renforcer la coopération avec le Groenland dans ces domaines et ainsi contribuer au renforcement de la souveraineté européenne".

Le Groenland, territoire autonome du Danemark couvert à 80 % de glace, est convoité par Donald Trump. Invoquant des raisons de "sécurité internationale", le président américain ambitionne de mettre la main sur cette île, la plus grande du monde, riche en métaux rares.