AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le parquet général de Paris se pourvoit en cassation pour contester la libération, prévue le 25 juillet, du militant libanais pro-palestinien, Georges Ibrahim Abdallah, selon une information relayée lundi par la presse française.

Dans un communiqué de presse relayé par BFMTV, le parquet général estime que la décision rendue par la Cour d’Appel le 17 juillet dernier, « n'est pas conforme à la jurisprudence de la chambre criminelle de la cour de cassation, selon laquelle une personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de terrorisme ne peut bénéficier d’une libération conditionnelle sans mesure probatoire ».

Ce recours n’étant pas suspensif, Georges Ibrahim Abdallah doit être libéré le 25 juillet de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), avant d’être placé dans un centre de rétention administrative puis expulsé vers le Liban, son pays d’origine.

Le militant des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), plus ancien détenu de France, a été condamné en 1987 pour des faits qualifiés de « complicité d’assassinats terroristes » et intervenus à Paris en 1982, mais qu’il a toujours contestés.

Arrêté en 1984, il aura passé près de 41 ans en prison, devenant le plus ancien détenu de France, alors même qu’il est officiellement libérable depuis 1999.

Tous ces recours se sont heurtés à des murs tant juridiques que politiques, jusqu’à ce que la Cour d’Appel de Paris ne vienne finalement lui accorder, le 17 juillet, une remise en liberté conditionnée à son expulsion vers le Liban.