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Libye : un soutien onusien au gouvernement d’entente suite à la découverte de charniers à Tarhouna

- L’ONU s’est dit prête à fournir toute forme d’aide dans l’enquête relative aux charniers découvertes récemment à Tarhouna

Meher Hajbi  | 13.06.2020 - Mıse À Jour : 13.06.2020
Libye : un soutien onusien au gouvernement d’entente suite à la découverte de charniers à Tarhouna

New York

AA - New York

L'Organisation des Nations unies (ONU) a affirmé être prête à aider le gouvernement libyen d’entente nationale dans l’affaire des charniers découverts à Tarhouna, au sud-est de la capitale libyenne, Tripoli.

C’est ce qui ressort des déclarations de Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Présent en conférence de presse, tenue au siège de l’Organisation à New York, vendredi, Dujarric a déclaré : “Le gouvernement libyen a révélé vouloir mener une enquête après avoir sécurisé la zone, nous les soutiendrons dans cette démarche."

“Nous saluons la décision du ministre libyen de la Justice de former une commission pour enquêter sur ces charniers”, a-t-il poursuivi tout en appelant à une action immédiate visant à sécuriser les charniers, à identifier les victimes, à prouver la cause du décès et à restituer les corps à leurs proches. 

Pour le porte-parole, “le gouvernement libyen d’entente nationale est reconnu par la communauté internationale et l’ONU apportera tout le soutien possible”.

“Une fois de plus, l'ONU exhortent toutes les parties en conflit à respecter l'état de droit, à protéger les civils et à tout mettre en œuvre pour apaiser les tensions”, a-t-il conclu. 

En effet, la Mission d'appui des Nations unies en Libye avait appelé, dans un communiqué publié, jeudi, à une enquête rapide et transparente sur la découverte de 8 charniers, la plupart à Tarhouna.

“Les autorités libyennes doivent mener, conformément au droit international, une enquête rapide, transparente et efficace sur les informations faisant état d'exécutions extrajudiciaires”, rapporte le communiqué.

De son côté, le représentant permanent de la Libye auprès de l'ONU, Taher al-Sunni, s'est dit “surpris” de savoir si la Cour pénale internationale (CPI) aura besoin de preuves sur “les crimes” de la milice de Haftar, suite à la découverte de 8 charnière à Tarhouna.

Al-Sunni a également fait savoir que “ces massacres ont eu lieu lors de la tentative des troupes de Haftar de prendre le contrôle de la ville”, avant de s’interroger : “Qui ose encore parler de dialogue avec un criminel de guerre? Et la CPI a-t-elle encore besoin de preuves supplémentaires contre lui?"

Il est à noter que l'armée libyenne a également annoncé, vendredi, avoir trouvé 3 nouveaux charniers dans la ville de Tarhouna et ses environs, situées au sud-est de la capitale Tripoli.

*Traduit de l’arabe par Meher Hajbi

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