Libye : reprise des vols à l’aéroport de Mitiga
- Le directeur de l’aéroport international de Mitiga à "Tripoli", Ibrahim Farkash, a déclaré que toutes les compagnies aériennes étrangères ont repris leurs activités normalement

Libyan
AA/Tripoli/Mohammed Ertima
Le directeur de l’aéroport international de Mitiga à "Tripoli", Ibrahim Farkash, a annoncé samedi la reprise normale du trafic aérien à l’aéroport, comme avant les récents événements survenus dans la capitale libyenne.
Dans une déclaration à Anadolu, Farkash a indiqué que "le trafic aérien à l’aéroport est revenu à la normale selon les horaires en vigueur avant les événements qu’a connus Tripoli".
Il a ajouté que "toutes les compagnies aériennes étrangères ont repris leurs activités normalement".
Concernant les vols des pèlerins, Farkash a précisé qu’"il y a eu un ajustement des vols à destination des lieux saints, et le premier vol depuis l’aéroport de Mitiga partira mercredi prochain, après son report vendredi en raison des événements".
Vendredi, Tripoli a été le théâtre de manifestations au cours desquelles les participants ont tenu le gouvernement de Dbeibah responsable des récents affrontements armés dans la capitale, certains appelant à sa démission.
Le gouvernement de Dbeibah a, pour sa part, affirmé via sa page officielle sur Facebook vendredi soir que "le droit à la manifestation pacifique est l’un des acquis de la révolution du 17 février 2011, toujours respecté dans l’ouest de la Libye et exercé librement dans le cadre légal et dans le respect des institutions de l’État".
Il a réitéré sa conviction que "la stabilité durable en Libye passe par la dissolution de toutes les entités armées qui ont pesé sur le pouvoir pendant plus d’une décennie, contribuant à prolonger la division politique et à paralyser la construction de l’État".
Le gouvernement a aussi affirmé que "la dissolution des groupes armés et l’alignement total sur les forces de police et de sécurité régulières sont une revendication populaire majeure et la pierre angulaire de la construction d’un État de droit et d’institutions".
Lundi soir, Tripoli a été le théâtre d’affrontements armés concentrés dans les quartiers de Salah Eddine et Abou Salim, au moment où circulaient des informations sur la mort du chef de l’"appareil de soutien à la stabilité" du Conseil présidentiel, Abdel Ghani Al-Kikli.
Alors que l’identité des protagonistes des combats reste floue, la chaîne privée locale "Libya Al-Ahrar" a rapporté que les affrontements opposaient les forces de l’appareil de soutien à la stabilité à celles du "444e régiment de combat" relevant du ministère de la Défense.
La Libye connaît régulièrement des problèmes sécuritaires dans un contexte de division politique persistante depuis 2022, avec deux gouvernements rivaux se disputant le pouvoir : d’un côté, le gouvernement d’unité nationale reconnu internationalement, dirigé par Dbeibah et basé à Tripoli, qui contrôle l’ouest du pays ; de l’autre, le gouvernement d’Osama Hamad, mandaté par le Parlement et basé à Benghazi, qui administre l’est et certaines villes du sud.
Depuis plusieurs années, les efforts soutenus par l’ONU pour organiser des élections parlementaires et présidentielles, espérées comme un moyen de transférer le pouvoir à un gouvernement unique et mettre fin au conflit armé, restent bloqués dans ce pays riche en pétrole.
Traduit de l'arabe par Sanaa Amir
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.