AA/İstanbul/Mohammed Hamood Ali Al Ragawi

La représentante spéciale de l'ONU en Libye, Hanna Tetteh, a échangé avec les chefs de mission des pays membres de l'Union européenne sur l'évolution de la situation politique en Libye et sur les résultats de ses entretiens avec les acteurs libyens depuis sa prise de fonction le 20 février dernier.

Mardi, la mission de l'ONU en Libye a précisé sur la plateforme "X" que Tetteh, accompagnée de son adjoint, le coordinateur résident, et d'Ignace Tshuma, le coordinateur des affaires humanitaires, a rencontré lundi les responsables des missions diplomatiques des États membres de l'Union européenne.

Elle a également abordé avec ses interlocuteurs les "développements actuels et le processus politique en Libye sur plusieurs fronts".

Tetteh a salué le soutien constant des pays membres de l'Union européenne envers les efforts déployés par les Nations Unies en Libye.

Lundi, la représentante spéciale de l'ONU a rencontré le gouverneur de la Banque centrale de Libye, Naji Mohamed Issa Belqasem, afin de discuter de "l'importance d'atteindre un consensus sur un budget unifié et un cadre de dépenses publiques, tout en assurant la surveillance et la responsabilité des institutions libyennes", selon un communiqué de la mission.

Elle a également échangé séparément, le même jour, avec le président du Conseil supérieur de la magistrature, Miftah al-Qawi, sur les défis rencontrés par le système judiciaire libyen, ainsi que sur la préparation des juges à soutenir le processus électoral et leur coordination avec la Commission électorale nationale pour garantir une organisation fluide des élections.

Le 20 février dernier, la cheffe de la mission de l'ONU en Libye est arrivée à Tripoli pour prendre officiellement ses fonctions, environ un mois après sa nomination. Elle a promis de travailler avec les acteurs régionaux et internationaux pour aider ce pays politiquement instable.

Depuis son arrivée, Tetteh a tenu des réunions avec des acteurs politiques, militaires et économiques en Libye dans le but de parvenir à un consensus entre eux.

Les efforts de la représentante spéciale de l'ONU visent également à faciliter l'organisation d'élections en Libye, afin de résoudre la crise entre deux gouvernements rivaux : l'un, reconnu sur la scène internationale, est le gouvernement d'unité nationale dirigé par Abdulhamid Dbeibah, basé à Tripoli (ouest), et qui administre l'ensemble de l'ouest du pays ; l'autre, désigné par le Parlement début 2022, est dirigé actuellement par Osama Hammad, basé à Benghazi (est), et gouverne la majeure partie de l'est et du sud du pays.

Les Libyens nourrissent l'espoir que ces élections tant attendues, sans cesse retardées depuis plusieurs années, permettront de mettre un terme aux conflits politiques et armés, et de clore les périodes de transition qui ont marqué le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi (1969-2011).

*Traduit de l'arabe par Sanaa Amir