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Liban : Un membre présumé du Hezbollah condamné à la perpétuité dans l'affaire Rafic Hariri

-Le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban a déclaré dans un communiqué qu'il avait condamné à la perpétuité un membre du Hezbollah, impliqué dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais.

Malek Jomni  | 11.12.2020 - Mıse À Jour : 11.12.2020
Liban : Un membre présumé du Hezbollah condamné à la perpétuité dans l'affaire Rafic Hariri

Lebanon

AA/ Beyrouth

Le tribunal spécial des Nations unies pour le Liban a condamné, vendredi, à la perpétuité Salim Ayache, un membre présumé du Hezbollah, pour son implication dans l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public par le tribunal, dans lequel il a déclaré qu'il avait condamné à cinq peines de prison à perpétuité l'accusé Salim Ayache (56 ans), pour avoir pris part à l'assassinat de Rafic Hariri.

Le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (« TSL »), aussi dénommé Tribunal pour le Liban, est un tribunal pénal international dont le mandat est de poursuivre, en appliquant le droit pénal libanais, les personnes présumées responsables de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, et de la mort de 21 autres personnes le 14 février 2005 à Beyrouth au Liban, ainsi que d'attentats connexes.

Le 18 août, le tribunal a condamné Salim Ayache, membre présumé du groupe libanais chiite "Hezbollah", allié du régime syrien et de l'Iran, par contumace pour son implication dans l'assassinat de Hariri.

Selon le tribunal, Ayache est responsable de la cellule qui a perpétré l'assassinat et y a participé personnellement, en provoquant une explosion ayant visé le cortège de Hariri dans la capitale Beyrouth, mettant fin à la vie de l'ancien premier ministre et à celle de 21 autres personnes, le 14 février 2005.

À l'issue d'un procès qui a duré six ans, le tribunal a jugé qu'il y a suffisamment de preuves pour trancher et dire qu'Ayache était au cœur d'un réseau d'utilisateurs de téléphones portables qui avaient espionné Hariri dans les mois précédant son assassinat.

Et de déclarer qu'Ayache était "coupable d'une manière qui ne soit entachée d'aucun soupçon raisonnable" des cinq chefs d'accusation retenus contre lui, à savoir le fait d'avoir planifié un complot visant à commettre un acte terroriste, planifier un acte terroriste avec un explosif, homicide volontaire ayant mis fin à la vie de Hariri et de 21 autres personnes en utilisant des explosifs et tentative d'assassinat contre 226 autres individus."

Le tribunal a acquitté les trois autres accusés, à savoir Hassan Marai, Hussein Anissi et Assad Hassan Sabra. Aucune preuve n'indiquait, selon le tribunal, leur implication ni l'implication de la Syrie dans le crime.

Les accusés étaient cinq: Salim Ayache, Hassan Merai, Hussein Onissi, Assad Sabra et Mustafa Badreddine, Ce dernier, ancien chef militaire du Hezbollah, a été tué en Syrie en 2016.

Cependant, le Hezbollah rejette les accusations, dit ne pas reconnaître la Cour en question, et estime qu'elle vise à se venger de lui et à l'impliquer dans un crime commis par Israël.


*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni.





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