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Liban : Un caméraman de la chaîne Al-Manar tué lors d'un raid israélien dans le sud du pays

- Deuxième journaliste libanais à trouver la mort dans une attaque israélienne depuis le début de l'agression contre le Liban, lundi

Stephanie Rady  | 25.09.2024 - Mıse À Jour : 26.09.2024
Liban : Un caméraman de la chaîne Al-Manar tué lors d'un raid israélien dans le sud du pays

Lebanon

AA / Beyrouth / Stephanie Rady

Kamel Karaki, cameraman de la chaîne libanaise Al-Manar, affiliée au Hezbollah, a été tué lors d'un raid mené, mercredi, par Israël dans le sud du Liban.

Ce raid intervient au troisième jour de l'agression israélienne « la plus violente, la plus étendue et la plus intense » contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah, il y a près d'un an.

La chaîne a fait part, via son compte sur la plateforme X , du décès du « caméraman Kamel Karaki, à la suite d'un raid sioniste contre le sud du pays ».

Et d'ajouter que « Karaki, originaire de la ville de Qantara Al-Janubiya, a travaillé pour Al-Manar pendant plus de 25 ans ; des années empreintes de dons de soi et de sacrifices ».

Le Syndicat des rédacteurs de presse libanais a condamné, dans une déclaration publiée par l'Agence nationale d'information (ANI), « la poursuite des attaques israéliennes contre les civils dans toutes les régions libanaises, et la progression de ses massacres à caractère génocidaire, qui font de plus en plus de victimes innocentes ».

Ces massacres n'ont pas épargné les journalistes et les photographes, le dernier en date étant le martyre du photographe d'Al-Manar, Kamel Karaki, tué par un bombardement sioniste dans sa ville de Qantara », ajoute le communiqué.

Hier, mardi, le journaliste d'Al-Mayadeen Online, Hadi Al-Sayed, a été tué lors d'un raid israélien qui visait son domicile dans le sud du Liban, portant à deux le nombre de journalistes tués depuis le début de l'agression contre le Liban.

L'armée israélienne a lancé, depuis lundi matin, l'attaque « la plus violente et la plus étendue » contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an, faisant 572 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, ainsi que près de 1 848 blessés et environ 390 000 personnes déplacées, selon le ministère libanais de la Santé.

Par ailleurs, les sirènes d'alerte continuent de retentir dans le nord d'Israël, près de la frontière avec le Liban, après que le Hezbollah a tiré des centaines de roquettes sur des sites militaires et des colonies.

Les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, se livrent depuis le 8 octobre à des affrontements quotidiens avec l'armée israélienne de part et d'autre de la « Ligne bleue » qui sépare les deux pays, faisant des centaines de morts et de blessés, pour la plupart du côté libanais.

Ces factions exigent la fin de la guerre menée depuis le 7 octobre par Israël, avec le soutien des États-Unis, contre la Bande de Gaza ; guerre qui a fait plus de 137 000 victimes (morts et blessés) parmi les Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destructions massives et de famine meurtrière.


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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