Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La France a accueilli à Paris une réunion consacrée au soutien des forces armées libanaises (FARL), en présence de représentants des États-Unis, de l’Arabie saoudite et du commandant de l’armée libanaise, le général Rodolphe Haykal. L’objectif affiché : appuyer la restauration de l’autorité de l’État libanais sur l’ensemble de son territoire et consolider le cessez-le-feu en vigueur au sud du pays.
Lors du point de presse hebdomadaire du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le porte-parole Pascal Confavreux a confirmé que le général Haykal avait « présenté les avancées de la mise en œuvre du plan de restauration du monopole de l’État libanais sur les armes », ainsi que les besoins précis des FARL.
Selon Confavreux, les partenaires présents ont exprimé une « appréciation collective positive » des efforts libanais, saluant « l’engagement » et « les sacrifices » des forces armées dans ce processus. Il a également annoncé un consensus autour de la tenue d’une conférence internationale de soutien en février 2026, ainsi que la poursuite des travaux dans le cadre du mécanisme de suivi du cessez-le-feu, dont une réunion est prévue au Liban.
Le porte-parole a insisté sur l’importance de documenter sérieusement les progrès réalisés sur le terrain, notamment en matière de désarmement du Hezbollah. « Nous travaillons à doter le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu de moyens concrets sur le terrain », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs appelé à une désescalade immédiate au sud du Liban, exprimant la préoccupation de la France face à la multiplication des incidents. « Nous condamnons les frappes quand elles ont des, notamment des victimes civiles au sud du Liban », a-t-il déclaré.
La réunion de Paris s’inscrit dans un contexte sécuritaire tendu. Selon la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), Israël a violé à de multiples reprises la souveraineté libanaise, notamment par des survols aériens, des frappes ciblées et la construction d’ouvrages au-delà de la Ligne bleue, la frontière technique fixée par l’ONU.
Les autorités libanaises dénoncent ces actions comme des atteintes graves à leur intégrité territoriale, qui compromettent les efforts de stabilisation entrepris depuis la fin de l’escalade armée de 2023-2024. Des frappes israéliennes ont notamment visé des zones civiles dans le sud, causant plusieurs victimes.
Malgré la fragilité du cessez-le-feu, les partenaires réunis à Paris affichent leur volonté de soutenir la montée en puissance des FARL et de favoriser une solution durable basée sur la souveraineté libanaise et le respect du droit international.
